JO 2024: la fête foraine des Tuileries finalement maintenue au bois de Boulogne

Alors qu'elle cherchait un point de chute dans Paris durant les JO, la fête foraine des Tuileries se tiendra finalement bien au bois de Boulogne.

La fête foraine des Tuileries, qui cherchait un point de chute dans Paris pendant les Jeux olympiques (26 juillet - 11 août), se tiendra bien au bois de Boulogne, un consensus entre les élus ayant été trouvé ce mardi 25 juin.

Fin mai, les écologistes, alliés indociles de la maire PS Anne Hidalgo, et son opposition de droite avaient uni leurs voix pour faire capoter la délibération qui prévoyait l'installation, du 14 juin au 27 août, de cette "Fête d'été" sur la pelouse de la Muette.

Une redevance de près de 100.000 euros

L'État, qui a autorité sur le jardin des Tuileries, avait demandé à la mairie de trouver un autre emplacement pour cette fête foraine, en raison de la proximité du site olympique de la place de la Concorde.

Pour satisfaire aux demandes du maire LR du 16e arrondissement Jérémy Redler, l'exécutif municipal a "réduit d'une heure par jour", en soirée, les horaires de la fête foraine, qui ne débutera finalement que le 6 juillet et se terminera le 1er septembre, a indiqué l'adjoint (PCF) au commerce Nicolas Bonnet-Oulaldj.

Paris Comité des Fêtes, l'association organisatrice qui mobilise 54 familles de forains, devra s'acquitter d'une redevance de près de 100.000 euros et aussi prendre en charge "l'ensemble du coût de la sécurité, et éventuellement la mobilisation de la police nationale" ou encore "les frais de nettoiement", a dit l'élu communiste.

380.000 euros de frais

Le coût de ces frais devrait approcher un total de près de 380.000 euros, a-t-il souligné. Les écologistes, hostiles à une "surutilisation des pelouses du bois", sont revenus "de manière responsable" sur leur position, a expliqué l'élu Jérôme Gleizes, évoquant la "période d'instabilité très forte" causée à quelques semaines des JO par la dissolution de l'Assemblée nationale.

La maire PS Anne Hidalgo a égratigné au passage la ministre de la Culture Rachida Dati, sa principale opposante, absente au moment du débat. Mme Dati "aurait pu nous dire quel est l'apport qui a été le sien pour nous trouver des solutions" dans ce dossier, a ironisé Mme Hidalgo, accusant sa rivale d'être passée juste avant la séance pour "signer" la feuille d'émargement, "empocher son indemnité et ne pas siéger".

S.A avec AFP