INFO BFMTV. L'homme incarcéré pour avoir tué une prostituée était un toxicomane venu à Paris pour se sevrer

Un homme de 55 ans a été mis en examen, ce samedi 17 août, avant d’être placé en détention provisoire, pour le meurtre d’une prostituée.

Selon les informations de BFMTV, un homme a été mis en examen pour "homicide volontaire", ce samedi 17 août, par un juge d’instruction après le meurtre d’une prostituée de nationalité chinoise, le 13 août, dans le 11e arrondissement. Il était venu à Paris dans le but de soigner son addiction à la drogue.

Placé en garde à vue dans les locaux de la brigade criminelle, au lendemain de la découverte du corps de la victime, âgée d’une soixantaine d’années, ce suspect a "pleinement coopéré" avec les enquêteurs.

Plusieurs séjours en hôpital psychiatrique

"Il s’est expliqué sur sa présence à Paris, confie une source proche de l’affaire. Il a clairement indiqué qu’il était arrivé, depuis plusieurs semaines, pour trouver un psychiatre et se faire prescrire de la méthadone ou du subutex, des produits de substitution à l’héroïne. Il était aussi dans une démarche de demande de soin et de suivi psychiatrique", décrit une source à BFMTV.

Devant les enquêteurs, cet homme de 55 ans, sans emploi, qui a déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, a confié avoir déploré “la perte d’un proche” et "avoir replongé" dans la drogue peu avant le début de l’été. Le jour des faits, la victime avait été retrouvée sur le sol "dans une mare de sang, avec un coussin sur le visage", en fin de journée par un proche qui avait donné l'alerte.

Son corps présentait "des marques autour du cou et deux plaies" au thorax et à une cuisse, commises avec "une arme blanche". Dans l'appartement occupé par cette travailleuse du sexe, aucune trace d'effraction, aucun désordre n’a été relevé. "Le mobile crapuleux ne semble pas avoir été retenu", poursuit la même source.

Sollicitée, son avocate, Me Fanny Vial a précisé que son client avait "tenté de se sevrer seul, avant de multiplier les démarches de prises en charge". "La question de la responsabilité pénale va se poser dans ce dossier" a conclu son conseil.

Stéphane Sellami