INFO BFM PARIS ÎLE-DE-FRANCE. Après des accusations de fraude au contrôle technique, la RATP demande un audit à l'État

INFO BFM Paris Île-de-France. Face aux accusations de fraudes au contrôle technique des bus formulées à la fin du mois d'août, qu'il a réfuté, Jean Castex a demandé aux services de l'Etat de réaliser un audit au sein de la RATP.

Jean Castex a commandé un audit aux services de l'État pour s'assurer des procédures internes de la RATP en matière de contrôle technique des bus, a appris BFM Paris Île-de-France ce jeudi 5 septembre.

Cette demande a été formulée après des accusations de fraudes au contrôle technique des bus, révélées dans un article du Parisien le 21 août dernier.

"À la demande de la RATP, et ce dans un souci de transparence, les services de l’Etat compétents ont été saisis pour auditer les procédures internes de la RATP en matière de contrôle technique des bus", a indiqué la RATP à BFM Paris Île-de-France. 

Un message interne envoyé aux agents

L'annonce a été faite en interne aux agents de la RATP par Jean Castex, dans un message partagé ce mardi 3 septembre et que BFM Paris Île-de-France a pu consulter. Le PDG de la RATP y dénonce les accusations, en reprenant les arguments déjà transmis à la presse par la régie de transports.

"Ces accusations sont d'autant plus inacceptables qu'elles portent le discrédit sur le travail quotidien de milliers d'entre vous, dont je sais que la sécurité des voyageurs est la priorité absolue. Nous les avons immédiatement réfutées et je continuerai à la faire autant que nécessaire", dit-il aux agents.

L'enquête interne à la RATP doit remettre ses conclusions ce vendredi après des conclusions préliminaires déjà transmises à Île-de-France Mobilités.

L'ancien Premier ministre insiste sur le fait que la RATP, "dans le cadre de la maintenance des bus, utilise des boîtiers de diagnostic, lesquels n'ont évidemment nullement vocation à dissimuler des défauts des bus".

Jean Castex détaille la procédure

Dans son message aux équipes, Jean Castex assure qu'"il n'est donc pas possible de cacher des défauts persistants au contrôle technique par l'extinction de voyants du tableau de bord."

S'Il reconnaît que la RATP a une "procédure de remise à zéro des voyants préconisés par la BU Réseaux de surface avant un contrôle technique", il rappelle que celle-ci "ne concerne qu'un seul cas très particulier".

À savoir, "lorsque les bus se rendent au centre de contrôle technique" par des "voies rapides" et qu'ils "circulent à des vitesses plus élevées qu'en ville".

"Quoi qu'il en soit, cette pratique ne dispense en rien le contrôleur externe de procéder à l'intégralité des vérifications techniques prévues par la loi, avec ses propres instruments", avance-t-il.

Nicolas Dumas avec Mathias Fleury