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Paris Île-de-France

Grève reconductible à partir du 7 mars: à quoi s'attendre en Île-de-France?

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Les syndicats d'Île-de-France appellent à bloquer Paris le 7 mars prochain. Les quatre syndicats majoritaires de la SNCF ont dépose un préavis de grève mardi 28 février. Même son de cloche du côté de la RATP.

Ils l’avaient annoncé. Tous les syndicats de la SNCF appellent à une grève reconductible à partir du 7 mars dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites. Le préavis a été déposé le 28 février. Dans les transports en commun franciliens, la tendance est la même.

Des lignes fermées

Les organisations syndicales de la RATP sont formelles, à partir du 7 mars prochain, il sera très compliqué pour les usagers d’emprunter les transports en commun franciliens.

"Il y aura beaucoup de lignes impactées, fermées, annonce Bastien Berthier, délégué syndical FO-RATP à BFM Paris-Ile-de-France. Il y aura très peu de métros, idem au niveau des RER. On peut repartir sur un mouvement comme en 2019 et 2020."

En décembre 2019, la région parisienne a connu une importante grève des transports de près de six semaines. Un scénario vers lequel les syndicats souhaitent tendre à partir du 7 mars.

De son côté, l’intersyndicale de la SNCF souhaite frapper encore plus fort. Elle annonce un objectif: bloquer au moins dix jours la capitale.

"Il y aura des assemblées générales qui seront faites tous les matins sur les dépôts, explique Nicolas Hemon, conducteur de train, délégué syndical Sud-Rail. Et puis ce sont les collègues sur les Assemblées générales qui décideront de la suite du mouvement."

Vélo, voiture, télétravail

Les usagers franciliens tentent d’anticiper la journée du 7 mars qui s’annonce noire sur les rails. Vélo, télétravail ou voiture, toutes les options sont à l’étude.

"Je viens de faire le plein d'essence, car je me dis qu’avec la grève beaucoup de gens vont venir faire le plein et je ne vais plus avoir d’essence pour me déplacer", anticipe une femme interrogée par BFM Paris-Ile-de-France.

Pour ce jeune parisien, ce sera le vélo. "J’ai la chance d’être jeune et de faire du sport donc le vélo ne va pas me poser problème et je ne viens pas de trop loin."

Si la distance domicile-travail du jeune homme semble raisonnable, ce n’est pas le cas de l’ensemble des travailleurs qui parfois vivent en banlieue et n’ont d’autres choix que d’emprunter les transports en commun. L’association d’usagers "Plus de train" redoute que ces usagers, sans solution de repli, soient les plus affectés.

"À partir du 7 mars, on va rentrer dans une gigantesque galère, prévient Arnaud Bertrand, président de l’association d’usagers "Plus de trains". Pour ceux qui ne peuvent pas faire de télétravail ou qui ne peuvent poser de RTT, on se trouve dans le dur."

Charlotte Lesage