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"Gentille", "travailleuse": qui était Philippine, l'étudiante dont le corps a été retrouvé au bois de Boulogne?

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Le corps de l'étudiante de 19 ans a été découvert au bois de Boulogne le 21 septembre. Engagée parmi les scouts, la jeune femme est également décrite comme serviable et investie par ses camarades de classe et ses professeurs.

"Réservée mais très gentille", "serviable", "bienveillante"... Autant de mots qui reviennent pour décrire Philippine, l'étudiante de 19 ans dont le corps a été retrouvé dans le bois de Boulogne samedi 21 septembre.

Sa disparition avait été signalée la veille par sa famille, inquiète de ne pas avoir de nouvelles alors qu'ils l'attendaient au domicile familial de Montigny-le-Bretonneux, dans les Yvelines.

Ce lundi, un moment de recueillement a été observé à l'université Paris-Dauphine, où étudiait la jeune femme. C'est d'ailleurs sur le campus qu'elle a été aperçue pour la dernière fois vendredi, en début d'après-midi. Ses camarades et professeurs sont encore sous le choc, soulignant la gentillesse et la motivation de Philippine.

"Elle était assez réservée mais très gentille quand on allait lui parler, elle était très avenante. (…) Je l'aimais beaucoup, elle était très gentille" déclare auprès de BFMTV Charlotte, une camarade de classe qui décrit Philippine comme une personne "sérieuse" et qui "bossait bien".

"Toujours partante et disponible"

L'une des enseignantes de Philippine décrit la jeune femme auprès du Parisien comme une étudiante "très intelligente", qui s'asseyait "toujours au premier rang", mais aussi "bienveillante" et "solidaire" envers ses camarades. Un autre professeur évoque quant à lui auprès du Figaro une "tête de classe", une jeune femme "brillante et très travailleuse".

Au-delà de son investissement en classe, Philippine était également engagée chez les Scouts et guides de France ainsi que dans sa paroisse. L'un de ses encadrants au sein des scouts décrit au Figaro une jeune femme "très active, très gentille et très proactive".

"Elle était toujours partante et disponible s'il y avait besoin de quoi que ce soit, ou pour motiver les autres", raconte l'encadrant, qui la voyait en elle un "élément moteur", sur qui "on pouvait compter".

L'inquiétude des étudiantes

Après la découverte du corps de Philippine, une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade criminelle.

Du côté de l'université, les camarades de classe de Philippine se reconnaissent dans le profil de la jeune fille et estiment que le drame aurait aussi pu leur arriver, pointant du doigt un sentiment d'insécurité concernant le bois de Boulogne, qui se trouve juste derrière la fac.

"Philippine, elle était comme moi. On allait dans la même classe, on a le même âge, on fait les mêmes choses… en plus je prends le même chemin qu’elle pour rentrer donc clairement ça aurait pu être moi ou des copines à moi", déclare une camarade auprès de BFMTV.

Le maire du 16e arrondissement, Jérémy Redler, reconnaît lui-même que la question de l'insécurité dans le bois de 800 hectares ne date pas d'aujourd'hui.

"Le bois de Boulogne, évidemment, on y rencontre beaucoup de monde très différent, que ce soit la journée ou la nuit. (...) Nous avions déjà réclamé, à l'époque de mon prédécesseur, beaucoup plus de moyens pour le bois de Boulogne. Nous avions notamment demandé au Conseil de Paris qu’il y ait une brigade spécifiquement pour ce bois."

Si l'élu souligne que des caméras de vidéo-protection supplémentaires ont été déployées ces derniers mois, elles ne concernent toutefois pas le secteur où le corps de Philippine a été découvert. La préfecture de police de Paris indique quant à elle renforcer la sécurité aux abords du bois après la mort de Philippine.

Mélanie Vecchio, Marie Gentric avec Laurène Rocheteau