"Elle était comme moi": l'émotion d'une camarade de Philippine, retrouvée morte au bois de Boulogne

Au micro de BFMTV, Charlotte, une camarade de classe de l'étudiante de 19 ans retrouvée morte au bois de Boulogne, fait par de son émotion. Elle explique être inquiète, alors qu'aucune interpellation n'a été réalisée depuis le début de l'enquête.

L'émotion domine à l'université Paris-Dauphine. 48 heures après la découverte du corps sans vie de Philippine au bois de Boulogne, ses camarades de classe ont pu se recueillir ce lundi 23 septembre dans le hall de leur établissement pour observer une minute de silence.

"C'était très émouvant, beaucoup de gens pleuraient", raconte un étudiant à BFMTV. Une autre appuie. "Tout le hall était rempli, on sentait l'émotion dans toute la fac".

"Elle était assez réservée"

Au micro de BFMTV, Charlotte, une camarade de classe de Philippine, la décrit comme une personne "sérieuse" qui "bossait bien".

"Elle était assez réservée mais très gentille quand on allait lui parler, elle était très avenante. (…) Je l'aimais beaucoup, elle était très gentille", explique la jeune femme.

"Elle était très gentille, très travailleuse. Quand on travaillait avec elle, on savait que c’était du sérieux. Elle ne faisait pas ça juste pour passer le temps", poursuit-elle.

"On se reconnaît toutes dans Philippine"

Au micro de BFMTV, Charlotte explique être sous le choc, après la mort de sa camarade de classe. "Philippine, elle était comme moi. On allait dans la même classe, on a le même âge, on fait les mêmes choses… en plus je prends le même chemin qu’elle pour rentrer donc clairement ça aurait pu être moi ou des copines à moi", dit-elle. "On se reconnait toutes dans Philippine".

Philippine, jeune étudiante de 19 ans, dont le corps a été découvert sans vie le 21 septembre 2024, dans le bois de Boulogne à Paris. © BFMTV

La jeune femme indique qu'elle va sans doute modifier ses habitudes dans les prochains jours, alors que le ou les responsables de la mort de Philippine sont toujours recherchés par la police. "Je pense que je vais rentrer moins tard, avec plus d’amis… je vais essayer de faire attention quand je marche, regarder derrière moi", affirme Charlotte.

"Je le faisais avant mais je vais le faire encore plus attentive tant que la personne (le suspect, ndlr) est encore en liberté", dit-elle. Elle confie également à BFMTV avoir commandé une bombe au poivre, pour pouvoir se défendre.

L'enquête ouverte par le parquet de Paris ce week-end pour homicide volontaire a été confiée à la brigade criminelle et se poursuivait ce lundi. Aucune interpellation n'a été réalisée à ce stade

Une autopsie du corps de la victime a également été réalisée. Les conclusions de celles-ci doivent être confirmées par d'autres examens et expertises, précise le parquet de Paris à BFMTV.

Marie Gentric avec Ariel Guez