Gare du Nord: les précisions de la procureure sur l'attaque qui a fait six blessés

Des policiers à la gare du Nord, le 11 janvier 2023, après l'attaque au couteau qui a fait six blessés - JULIEN DE ROSA / AFP
Quelques heures après l'attaque au couteau qui a fait six blessés ce mercredi matin à la gare du Nord, le parquet de Paris a donné plus de précisions sur les circonstances de cette agression.
Un blessé toujours hospitalisé
Dans un communiqué de presse, la procureure a confirmé que ce sont bien six personnes qui ont été blessées au cours de cette attaque, commise selon les informations de BFMTV, par un ressortissant libyen d'une vingtaine d'années.
Parmi les personnes blessées au couteau, se trouvent deux usagers de la gare, âgés de 36 et 41 ans, et trois usagères de 40, 47 et 53 ans. La dernière victime est un policier âgé d'une quarantaine d'années et membre de la police aux frontières (PAF) de la gare du Nord. Ce mercredi soir, seul l'homme de 36 ans était encore hospitalisé mais son pronostic vital n'était pas engagé.
L'arme utilisée a été saisie par les forces de l'ordre. Selon la procureure, il s'agit un crochet métallique se terminant en pointe et en grande partie entouré d'une ficelle, "permettant une meilleure prise en main".
"Pas de raison apparente à l'attaque"
Selon les premières investigations des autorités, l'auteur de l'attaque a débuté son agression "sans raison apparente à ce stade". Le ministre de l'Intérieur avait précisé ce mercredi matin que l'homme était "extrêmement menaçant". Sa première victime a reçu une vingtaine de coups.
L'auteur des faits a reçu plusieurs tirs d'armes à feu effectués par deux policiers: un agent de la brigade des réseaux franciliens (BRF) en civil et hors service, et un fonctionnaire de la PAF affecté à la Gare du Nord, en uniforme et en service. Ce dernier n'a pas été blessé.
L'agresseur, blessé par balles, a été hospitalisé et est en train d'être opéré. Selon le parquet, il présente "deux impacts thoraciques et un impact à l’extrémité inférieure du bras droit". En raison de son état de santé, il n'a pas encore été auditionné.
Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat et confiée à la police judiciaire. L'IGPN (Inspection générale de la police nationale) a également été saisie en raison de l'utilisation par des policiers de leurs armes de service.
Une autre enquête a été confiée à l'IGPN à la suite de la diffusion sur Twitter d'une vidéo nommée "Les images de l'attaque ce matin gare du Nord". À la suite d'un signalement du préfet de police, le parquet a ouvert une enquête pour "violation du secret professionnel et violation du secret de l’enquête".