Gare du Nord: les images de l'attaque au couteau filmées par la vidéosurveillance

Les images sont d'une rare violence. Tôt ce mercredi matin, à la gare du Nord à Paris, un homme s’en est pris à six personnes avec une arme blanche, blessant grièvement un homme de 36 ans. Si les circonstances et les motivations de l'homme dont l'identité n'est pas encore connue restent floues, des images de vidéosurveillance de la gare parisienne aident à comprendre la chronologie des faits.
"Il arrivait pour tuer tout le monde"
Il est aux alentours de 6h45 lorsque l'assaillant agresse un premier voyageur à l'arme blanche. Plusieurs passants tentent d'intervenir mais restent impuissants face à la violence des événements.
"Il n’avait pas peur, c’est comme s’il arrivait pour tuer tout le monde et donnait des coups à tout le monde. Celui qui passe il lui fait comme ça", dit une témoin, qui auprès de la caméra de BFMTV mime les coups assénés par l'homme.

Dans la foulée, l'individu s'enfonce dans les entrailles de la gare du Nord où il fait d'autres blessés parmi les voyageurs, semble-t-il choisis au hasard. Au total, six personnes, dont un policier aux frontières, ont été blessés au cours de cette attaque.

Finalement, l'homme est maîtrisé par trois coups de feu tirés par deux policiers, dont un en civil qui rentrait chez lui, Celui-ci était armé dans le cadre du dispositif “voyager protéger."
Sous le coup d'une OQTF
Le mis en cause a quant à lui été hospitalisé après avoir fait l'objet de trois coups de feu des forces de l'ordre. Gérald Darmanin précisait mercredi matin que l'homme était "entre la vie et la mort". Son identité reste pour l'heure inconnue.
"L’identification précise du mis en cause est en cours, ce dernier étant enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales. Il pourrait s’agir d’un homme né en Libye ou en Algérie", apprend un communiqué du procureur de la République.
En outre, cet homme était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) émise à l'été 2022, a appris BFMTV. L'OQTF dont il faisait l'objet n'avait pas été exécutée. Les expulsions vers la Libye, si telle est sa nationalité réelle, sont compliquées en raison de l'instabilité actuelle du pays mais aussi de l'absence de canal d'échange sur l'identification des ressortissants libyens.