Femme soupçonnée d'avoir "vendu" sa fille à Paris: la victime et son père retrouvés en Roumanie

Un retraité varois aurait versé près de 90.000 euros à une famille, en un an, afin de se livrer à des attouchements sur leur jeune fille de 12 ans.

Une femme de 27 ans et un homme de 70 ans ont été mis en examen fin février dernier dans le cadre d'une affaire de traître d'être humain. La femme est soupçonnée d'avoir "vendu" sa fille de 12 ans à ce retraité en échange d'attouchements sur l'adolescente.

Le père et la victime étaient depuis en fuite. Ils ont été retrouvés ce mercredi en Roumanie, a appris BFM Paris Île-de-France auprès d'une source proche de l'enquête.

Des versements financiers à la famille

Le retraité varois a été pris en flagrant délit dans un cinéma parisien le 19 février dernier. L'employée de la salle obscure l'a surpris en train d'embrasser l'adolescente et de lui toucher la poitrine et les cuisses, à plusieurs reprises. Elle prévient alors le directeur du cinéma qui contacte à son tour la police.

La mère de la jeune fille explique alors aux policiers que l'adolescente a quitté les lieux avec son père, dont elle n'a pas le numéro. La mère réfute également les accusations d'attouchements et explique que l'homme en question est un "ami" de la famille.

Selon les dires de la mère aux enquêteurs, l'homme les aurait aidé financièrement pour des soins médicaux de l'adolescente à l'époque où la mère et sa fille, de nationalité roumaine, faisaient la manche dans la rue.

Face à ces éléments, les enquêteurs n'excluent pas la possibilité que la mère ait "vendu" sa fille au retraité pour le laisser commettre des attouchements sur l'adolescente.

Au total, l'homme aurait versé près de 90.000 euros à la famille en un an afin de se livrer à des attouchements sur la jeune fille.

Constance Bostoen avec Juliette Vignaud