Nommé ministre des Transports, François Durovray veut rester président du département de l'Essonne

François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, le 23 septembre 2024 à Matignon. - IAN LANGSDON / AFP
"J'entends rester président du département." Pour le nouveau ministre délégué chargé des Transports, pas question de quitter ses engagements passés. François Durovray, qui a officiellement intégré le gouvernement ce samedi 21 septembre, a fait part sur TF1 de sa volonté de garder son mandat de président de l'Essonne.
"Il est important qu'il y ait des élus qui connaissent le terrain", justifie l'homme politique ce mardi 24 septembre. "C'est le souhait également du Premier ministre que d'avoir des remontées du territoire."
François Durovray estime que la situation politique actuelle "avec l'absence totale de majorité après les élections législatives" exige une très bonne connaissance des territoires.
"Quand le pays est confronté à de telles difficultés, la responsabilité des élus locaux est toute simplement d'essayer de construire quelque chose pour le pays", poursuit le ministre des Transports.
Deux mandats compatibles selon la loi
Si la loi concernant le cumul des mandats prévoit de nombreuses incompatibilités entre fonctions parlementaires et locales par exemple, elle est plus souple pour les ministres. En effet, depuis 2009, un ministre ne peut pas être également député ou sénateur. Néanmoins, rien ne l'empêche de garder un mandat local au sein d'un conseil municipal, départemental, ou encore régional.
Ainsi, François Durovray a le droit, vis-à-vis de la loi, de ne pas se retirer de la présidence de l'Essonne. De même, par ailleurs, pour ses fonctions de président de la communauté d'agglomération Val-d'Yerres Val-de-Seine.
Une situation qui ne concerne pas uniquement le ministre délégué aux Transports. C'est dans le sens de cette loi que Rachida Dati, reconduite au poste de ministre de la Culture, peut rester maire du 7e arrondissement de Paris.
Anne Genetet, nouvelle ministre de l'Éducation nationale, par exemple, pourra garder son siège de conseillère municipale à Escamps, petit village du Lot, mais devra se retirer de sa fonction de députée des Français établis hors de France.
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau devra quant à lui laisser sa place de sénateur à sa suppléante. Un siège qu'il occupait depuis presque 20 ans.