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Paris Île-de-France

Essonne: un enseignant licencié après avoir diffusé des images pornographiques en classe

Des élèves en classe (Photo d'illustration)

Des élèves en classe (Photo d'illustration) - Martin BUREAU © 2019 AFP

L'établissement a déposé une plainte contre l'homme de 53 ans. Il aurait diffusé une séquence à caractère pornographique devant une classe, selon des élèves.

Un enseignant en économie-gestion de la faculté des métiers de l'Essonne située à Evry-Courcouronnes a été licencié pour faute grave en janvier dernier. Il est accusé d'avoir diffusé devant des élèves des images pornographiques, selon Le Parisien.

Les faits se sont déroulés en septembre dernier, alors que l'homme de 53 ans intervenait devant des élèves de BTS. Après avoir installé son vidéoprojecteur, Cyril F. a indiqué avoir "récupéré (s)on ordinateur sur le bureau de (s)a fille de 14 ans" et donc ne pas savoir "ce qu’elle a fait avec".

Une enquête "en cours"

Il a alors diffusé une séquence à caractère pornographique, tout en observant la réaction de ses élèves, selon plusieurs témoins cités par le journal. Si Cyril F. parle d'une "erreur technique", des élèves l'accusent de l'avoir fait volontairement.

L'établissement a déposé une plainte le 6 octobre, et trois étudiants ont été entendus au commissariat d'Evry. L'enquête est "toujours en cours", selon le parquet. Cyril F. se dit quant à lui "humilié" et "écoeuré" et estime avoir été victime d'un "harcèlement" des syndicats et de la direction de l'établissement.

Des montages pornographiques envoyés en 2015

Car si ses derniers agissements ont donné lieu à son licenciement, ça n'est pas la première fois que le comportement de l'enseignant est dénoncé. En 2015 déjà, lors d'un séjour scolaire à Malte, l'homme avait envoyé des montages pornographiques par SMS à des apprentis. De faits qui lui ont valu un blâme alors qu'il se disait victime d'un piratage de son téléphone portable.

"Nous avons limité les interactions possibles entre lui et les apprentis en dehors du cadre habituel", a souligné Alain Bao, le directeur de la FDME, au Parisien.

L'inspection du travail refuse son licenciement en 2020

Mais fin 2020, un autre apprenti avait raconté à l'infirmière de la fac avoir échangé en janvier sur une application de rencontre avec un inconnu, qui lui avait envoyé une photo de ses parties intimes et avait eu accès à des informations précises sur l'élève via le logiciel utilisé par le personnel éducatif de la fac. Les deux individus s'étaient donné rendez-vous, et l'étudiant avait alors vu qu'il s'agissait de Cyril F.

Entendu lors d'une commission d'enquête interne, l'enseignant avait nié utiliser cette application de rencontre, mais reconnu faire régulièrement des plaisanteries sexuelles en classe. La faculté souhaitait le licencier mais puisque l'homme est aussi un élu du personnel, son licenciement devait être validé par l'inspection du travail. Or, cette dernière avait estimé que les faits n'étaient pas assez matérialisés, permettant ainsi à l'enseignant de retrouver son poste.

Emilie Roussey