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Paris Île-de-France

Essonne: le serveur d'un bar PMU dormait depuis 12 ans dans une cave sans eau chaude ni électricité

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Lors de la perquisition dans ce bar PMU, les enquêteurs ont aussi découvert des ordinateurs qui pourraient servir à du trafic de cryptomonnaies.

Le samedi 29 avril, le bar "le Relais des Ulis" aux Ulis (Essonne) a été perquisitionné, révèle Le Parisien. Durant cette opération, les enquêteurs ont découvert qu'un homme de 62 ans, en situation irrégulière, vit depuis 2011 dans une cave au sous-sol de l'établissement dans des conditions déplorables.

Connu de tous les habitués, l'homme n'avait pas d'eau chaude, pas d'électricité ni de fenêtre, et rangeait même ses affaires dans des sacs plastiques à même le sol. Il est également hospitalisé pour un ulcère au tibia depuis février.

Le patron du bar connu des services de police

Tout commence début 2023 après un signalement effectué par le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), une association, à l'Inspection du travail. Cett dernière a ensuite saisi le parquet d'Évry-Courcouronnes.

Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Palaiseau pour "traite d’être humains commise en échange d’une rémunération ou d’un autre avantage". Trois personnes ont été interrogées, mais aucune garde à vue n'a eu lieu selon Le Parisien. Le patron du bar serait déjà connu des services pour des faits "de soumission d’une personne vulnérable à du travail clandestin" remontant à une dizaine d'années.

Le maire des Ulis, Clovis Cassan s'est dit "horrifié" par ses révélations auprès des nos confrères et attend une réponse "ferme" de la justice.

Autre enquête pour blanchiment

Lors de la perquisition, le 29 avril dernier, les enquêteurs ont également découvert une salle où se trouvaient une quinzaine d'ordinateurs et des milliers d'euros en liquide.

Les policiers pensent que ces ordinateurs pourraient servir à blanchir de l'argent de trafics en cryptomonnaie. Une deuxième enquête a été ouverte pour blanchiment.

T.N.