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Paris Île-de-France

"Certains ont peur de disparaître": les autocaristes manifestent et convergent vers Paris ce mercredi

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Les professionnels du secteur pâtissent de la lente reprise du tourisme en France. Ils se mobilisent ce mercredi matin pour demander une prolongation des aides d'État. En conséquence, des perturbations sont attendues sur l'A1, l'A4, l'A13 et le boulevard périphérique.

À chaque nouvelle étape du déconfinement, la vie reprend progressivement. Mais pour certains secteurs d'activité, la mise en route sera plus lente que pour d'autres. À l'instar des professionnels du monde de la nuit, les autocaristes sont à l'arrêt ou presque depuis plus d'un an. Alors qu'une baisse des aides de l'État s'annonce pour le mois de juin, les chauffeurs franciliens ont prévu des opérations escargot ce mercredi matin.

Quatre points de départ ont été sélectionnés par les autocaristes: Disneyland Paris, le château de Versailles et les aéroports de Roissy et d'Orly. Les différents cortèges prévoient de fusionner vers midi à l'approche du ministère de l'Économie, dans le 12e arrondissement de Paris.

En conséquence, et même si les chauffeurs de car prévoient de libérer au moins une voie de circulation, le trafic risque d'être perturbé sur l'A1, l'A4, l'A13 et le boulevard périphérique. Peu avant 10h30, la circulation était ralentie sur ces différents axes.

"Ne pas couler les boîtes"

"L'année a été très difficile financièrement, moralement. On a hâte de reprendre le travail, souffle Dominique au micro de BFM Paris. On souhaite que les aides continuent jusqu'à la fin de l'année. C'est ça qui serait important pour nous faire tenir le coup et ne pas couler les boîtes."

Car "le redémarrage (de l'activité, ndlr) n'est pas envisagé avant raisonnablement le printemps 2022", complète Alain Roubian, responsable du collectif des autocaristes indépendants. À ce jour, il n'y a "plus d'activité de voyages scolaires, de voyages d'adultes..." Globalement: "plus de clients".

Concrètement, les chauffeurs de car mobilisés demandent à être "intégrés dans le nouveau dispositif des coûts fixes, dont bénéficient notamment les discothèques, puisque les aides et le fonds de solidarité vont diminuer dès le mois de juin et le tourisme en autocar n'a toujours pas repris depuis un an". Le responsable du collectif des autocaristes indépendants décèle une "grande inquiétude" parmi les professionnels du secteur. Et d'ajouter: "Certains ont peur de disparaître".

Les autocaristes espèrent que leur mobilisation leur permettra de décrocher un rendez-vous avec Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. Sur ce point, Alain Roubian déclare "avoir bon espoir d'être entendu".

Florian Bouhot Journaliste BFM Régions