Cercueils devant la tour Eiffel: placés sous statut de témoin assisté, les trois prévenus ne sont pas mis en examen

Les trois personnes suspectées d'avoir déposées ce samedi 1er juin cinq cercueil à proximité de la tour Eiffel à Paris ont placées sous le statut de témoin assisté, ce lundi 3 juin a appris BFMTV dans la soirée. Ils ne sont donc pas mis en examen, le juge "ne retenant pas la qualification de violences pour les faits reprochés", selon le parquet de Paris.
"Ces personnes demeurent donc libres. Il appartient au juge d’instruction de décider des suites qu’il entend apporter à sa saisine", poursuit cette source.
Les trois hommes, déférés dimanche soir, ont été présentées ce lundi à un juge d’instruction, le parquet avait requis leur mise en examen du chef de violences avec préméditation.
Deux suspects ont tenté de fuir le pays
Vers 8h30, ce samedi, des policiers remarquent à distance une camionnette blanche immatriculée en Bulgarie qui fait des allers-retours à vitesse réduite près de la tour Eiffel, avant de se stationner sur le quai Jacques-Chirac. Trois hommes déchargent alors cinq cercueils, et les recouvrent de drapeaux français, avec l'inscription "Soldats français de l'Ukraine".
Immédiatement, les policiers se sont alors rapprochés et réussissaient à interpeller le conducteur de la camionnette. L'homme leur déclarait avoir été payé pour déposer les personnes et la cargaison, après être arrivé de Bulgarie la nuit précédente, et avoir rencontré les deux autres personnes pour la première fois la veille.
Dans les cercueils, le laboratoire de déminage a retrouvé des sacs de plâtre. Une enquête a été ouverte pour "violences avec préméditation" par le parquet de Paris, et l'homme amené en garde à vue au commissariat.
Grâce aux images de vidéosurveillance, les enquêteurs ont vite remonté la piste de l'un des autres suspects, contrôlé peu de temps avant. Peu après 16 heures, deux hommes, correspondant aux deux suspects repérés sur les caméras et en fuite, avaient été identifiés en garde de Bercy. Ces deux hommes s'apprêtaient à rejoindre Berlin, d'où ils étaient arrivés peu de temps avant.
En garde à vue, les trois suspects ont dit être sans emploi et avoir besoin d'argent. Le conducteur a déclaré avoir touché 120 euros, les deux autres racontaient avoir agi pour 400 euros.
L'un des deux suspects qui étaient en fuite a 16 ans, il est de nationalité ukrainienne. L'autre suspect a 25 ans, de nationalité allemande. Et enfin le chauffeur interpellé est de nationalité bulgare et a 38 ans. Tous trois sont inconnus des autorités.
Un lien direct entre l'affaire des cercueils a été établi avec celle des mains rouges du mémorial de la Shoah, a appris BFMTV dans la matinée de ce lundi.