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Paris Île-de-France

Attaque à la gare de Lyon: des vidéos TikTok "anti-France" réalisées par l'assaillant authentifiées

Un soldat de l'opération Sentinelle dans un hall de la gare de Lyon à Paris le 3 février 2024 après une attaque à l'arme blanche

Un soldat de l'opération Sentinelle dans un hall de la gare de Lyon à Paris le 3 février 2024 après une attaque à l'arme blanche - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Des vidéos TikTok de l'homme suspecté d'avoir perpétré plusieurs agressions au couteau à la gare de Lyon, samedi matin, ont été retrouvées et authentifiées par les autorités. L'enquête se poursuit.

Tandis que l'assaillant présumé de la gare de Lyon a été de nouveau remis en garde à vue, dans l'après-midi du dimanche 4 février, un compte TikTok détenu et géré par le suspect a bien été authentifié par les enquêteurs, a confié une source proche de l'enquête à BFMTV, confirmant une information du journal Le Parisien.

Lors des premières analyses du compte, les enquêteurs se sont penchés sur les publications de l'assaillant présumé afin de déterminer s'il avait pu publier du contenu religieux.

Toutefois, aucun contenu considéré comme religieux ou salafiste n'a été découvert à ce stade par les forces de police.

Toutefois, d'après notre source proche de l'enquête, il s'agit "plutôt d'un discours anticolonial et anti-France" qui a été retrouvé dans ces vidéos.

La France "ennemie de l'Afrique", selon le suspect

Dans plusieurs publications très suivies mais assez confuses, l'agresseur présumé s'en prend ouvertement à la France qu'il qualifie notamment "d'ennemie du Mali et d'ennemie de l'Afrique". Il y cible également Emmanuel Macron, qu'il insulte et qu'il qualifie de "satanique" selon les propos rapportés par Le Parisien.

Les enquêteurs se sont également penchés sur un message posté début décembre et dans lequel l'assaillant présumé annonçait "RIP. Dans trois mois qu'Allah m'accueille dans son paradis".

Le compte TikTok lié au suspect a été désactivé ce dimanche après-midi. Sa garde à vue, elle, a repris après un passage par l'I3P, l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris, entre samedi soir et dimanche matin.

Vincent Vantighem, Alexis Lalemant