Anne Hidalgo annonce qu'une rue de Paris va porter le nom de Sarah Halimi

Anne Hidalgo a annoncé, ce dimanche, sur BFMTV, lors d'un rassemblement place du Trocadéro à Paris, qu'une rue va porter le nom de Sarah Halimi dans la capitale
"Une rue portera le nom de Sarah Halimi à Paris. C'est un projet sur lequel on va travailler évidemment avec sa famille. Mais le nom de Sarah figurera dans nos rues parisiennes. Ce sera aussi une façon de lui rendre justice", a-t-elle indiqué.
"Justice doit être faite pour Sarah Halimi. Je pense qu'il faut une nouvelle loi et qu'elle doit porter son nom. Il faut combattre l'antisémitisme. L'antisémitisme est une peste et un fléau qui mine notre démocratie", a-t-elle ajouté.
Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi, a été tuée, à l'âge de 65 ans, par son voisin en 2017 à Paris.
Un vif débat
La Cour de cassation a confirmé, le 14 avril dernier, l'irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive, hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime.
La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a entériné le caractère antisémite du crime, mais confirmé l'impossibilité de juger le meurtrier, compte tenu de l'abolition de son discernement lors des faits.
Selon les sept experts psychiatriques qui l'ont examiné, Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis, était en proie à une "bouffée délirante" lorsqu'il a tué sa voisine. La cour d'appel de Paris avait conclu à l'existence d'un trouble psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits, ce que la Cour de cassation a jugé conforme au droit.
L'impossibilité d'un procès a suscité une très forte incompréhension au sein d'une partie de la communauté juive française, ciblée par plusieurs attaques meurtrières ces dernières années.
Cela a également déclenché un vif débat sur la responsabilité pénale des personnes atteintes de troubles psychiatriques sur fond de consommation de drogues, et le président Emmanuel Macron a réclamé "un changement de la loi".