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Paris Île-de-France

Accusations de viol dans un centre de loisirs de Châtenay-Malabry: un agent suspendu depuis le 22 février

L'Hôtel de ville de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) en septembre 2022.

L'Hôtel de ville de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) en septembre 2022. - Capture d'écran Google Maps

Dans un communiqué, mardi 9 avril, la mairie affirme avoir pris un arrêté municipal de suspension contre l'agent suspecté de viols et d'agressions sexuelles sur des mineurs.

Après les suspicions d’agressions sexuelles et de viols sur mineurs dans un centre de loisirs de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), un agent municipal a été suspendu dès le vendredi 22 février, a appris BFM Paris Île-de-France auprès de Carl Segaud, le maire de la commune. Cette mise à pied a été effective, le jour, où le maire de la commune a été mis au courant des faits.

"La mairie a formellement été informée le 22 février par la police qu’une famille avait désigné nominativement un agent communal dans le cadre d’une plainte", a expliqué la ville dans un communiqué ce mardi 9 mars.

"En concertation avec les services de Police, la mairie a pris le jour même un arrêté municipal de suspension (mesure conservatoire d’urgence) concernant l’agent concerné." La mairie a précisé que "cette personne n’a plus été autorisée à retourner sur son lieu de travail à compter du 22 février, et elle n’y est plus retournée".

Deux familles déposent plainte

Récemment, deux familles, dont les enfants sont inscrits au centre de loisirs Jules Verne à Châtenay-Malabry, ont déposé plainte à l’encontre du centre pour des suspicions d'agressions sexuelles sur mineurs, avait appris BFM Paris Île-de-France auprès du préfet des Hauts-de-Seine. Elles ont dénoncé “des faits qui se seraient produits au sein de la structure d’accueil”, avait précisé Laurent Hottiaux.

Le mercredi 14 février dernier, une mère de famille expliquait avoir récupéré sa fille de trois ans au centre de loisirs Jules Verne de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) et avoir découvert, en l’accompagnant aux toilettes en rentrant, que cette dernière avait des "traces de sang sur sa culotte" et "son vagin gonflé".

La mère de famille expliquait n’avoir vu "aucun vêtement troué (culotte, pantalon)". Après consultation médicale, la jeune enfant s’était fait poser trois points de suture au niveau de ses parties intimes. Après cette découverte, la maman a accusé le centre de viol sur sa fille et a dénoncé les faits sur un compte Instagram créé pour l’occasion.

Contacté par BFM Paris Île-de-France, l’avocat de la mère de la victime précisait que la version officielle du centre de loisirs est que l’enfant aurait chuté. Par ailleurs, la mère de la petite fille, aurait par ailleurs été contactée par d’autres parents pour des faits similaires.

Une cellule de soutien psychologique en place

Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes et confiées à la brigade territoriale de protection de la famille de la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine, concernant ces faits dénoncés par les deux enfants, avait indiqué le parquet de Nanterre à BFM Paris Île-de-France.

"Ces faits sont à ce stade sans lien entre eux, si ce n’est qu’ils auraient été commis dans le même établissement de Châtenay-Malabry au mois de février 2024", a précisé le parquet.

Dans son communiqué, la ville de Châtenay-Malabry a annoncé qu’une cellule de soutien psychologique pour les familles “a été mise en place dès cette semaine, en lien avec les représentants des fédérations de parents d’élèves”.

Maxime Cliet Ruzza