101 interpellations depuis le début de l'année: le préfet de Paris défend l'action de la police à Stalingrad

Didier Lallement participera à la conférence de presse. - Thomas SAMSON
Ce mercredi, lors du Conseil de Paris, Didier Lallement est revenu sur les dernières mesures prises pour éloigner les consommateurs de crack de Stalingrad. Interpellé par François Dagnaud, maire du 19e arrondissement, sur le bilan des interpellations et défèrements, le préfet a défendu l'action de la police dans ce quartier.
"Depuis le début de cette année 2021, il y a eu 101 interpellations qui se sont traduites par 35 déférés pour une population totale de gens consommant le crack d'à peu près 200 personnes maximum. C'est une proportion extrêmement élevée, nulle autre délinquance ne connaît une répression avec ce type de pourcentage", a-t-il affirmé devant les élus parisiens.
Le préfet estime avoir pris des mesures d'urgence, dont la délocalisation des consommateurs de crack dans les jardins d'Éole, car "la situation sur Stalingrad avait atteint un niveau où l'ordre public était menacé". Il affirme toutefois que cet éloignement des toxicomanes n'est pas "pérenne" et qu'il faudra certainement trouver une autre solution prochainement.
"Les distributions alimentaires fixent les toxicomanes"
Didier Lallement est également revenu sur un arrêté datant de mi-mai, qui interdit les distributions alimentaires et de seringues par les associations à Stalingrad.
"Les distributions alimentaires fixent, malheureusement, les toxicomanes à l'endroit de la distribution. C'est comme ça que ça marche. Dès lors que l'on maintenait les distributions alimentaires sur Stalingrad, il était évident que les toxicomanes, notamment, allaient y aller", a-t-il détaillé.
Le préfet a toutefois annoncé que cette interdiction n'avait elle non plus pas vocation à être "pérenne".