Gérard, Fien... Pourquoi les tempêtes se succèdent-elles en janvier?

Une femme marche sur une plage après le passage de la tempête "Gérard" à Pornic, dans l'ouest de la France, le 17 janvier 2023. - LOIC VENANCE / AFP
Ces derniers jours, les tempêtes se succèdent sur le territoire métropolitain. Ce mardi, la perturbation hivernale Fien traverse le pays du sud-ouest au nord-est avec vents violents de la côte aquitaine au sud du massif Central, ainsi que de la pluie et localement de la neige.
Les Landes, les Pyrénées-Atlantiques sont concernés par une vigilance orange "fortes pluies/inondations". Outre le vent fort et des cumuls de précipitations importants, de fortes vagues vont impacter les littoraux, prévient Météo-France. À l'Est, des chutes de neige sont attendues, notamment en plaines.
Ce phénomène intervient après le passage lundi de la tempête Gérard sur le nord du territoire, qui a entraîné des rafales jusqu'à 158km/h, des chutes d'arbres et des coupures de courant pour plusieurs dizaines de milliers de foyers.
Tempêtes hivernales
Le pays est touché par une "séquence perturbée hivernale", selon Météo-France. Toutefois, à cette période de l'année, le phénomène n'est pas rare. En effet, une tempête se produit lorsqu'une importante masse de chaleur rencontre une masse d’air froid.
Cette différence de chaleur est plus accentuée l’hiver, l’Atlantique étant plus froid, ce qui explique la multiplication des tempêtes à cette saison. Le mois de janvier est donc particulièrement propice à ces coups de vent. Comme le rappelle Le Parisien, l'année dernière à la même période, la France connaissait des perturbations similaires.
Toutefois, au-delà du mois de janvier, c'est toute la saison froide qui est propice à ces tempêtes.
"Rail de dépressions"
En outre, cette répétition rapprochée de perturbations s'explique par un "rail de dépressions", détaille Météo-France. "Actuellement, le courant-jet souffle violemment en altitude, accentué par le contraste de masse d’air marqué de Terre-Neuve à notre littoral atlantique. Le courant-jet est également appelé le rail des dépressions, car il réunit les conditions propices au creusement des dépressions", explique l'institut météorologique.
"Lorsqu’il reste bien établi sur l’Atlantique, on peut observer une succession de tempêtes", complète-t-il.
L'air chaud arrive par vague ce qui crée une succession de perturbations, espacés de quelques jours seulement, voire quelques heures.