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Municipales 2026 à Lyon: qui sont les 11 candidats déclarés ou pressentis à la mairie?

L'Hôtel de Ville de Lyon (premier plan) avec la cathédrale de Fourvière (second plan).

L'Hôtel de Ville de Lyon (premier plan) avec la cathédrale de Fourvière (second plan). - FRED DUFOUR / AFP

À un an des élections municipales de mars 2026, BFMTV.com fait le point sur les onze hommes et femmes qui devraient se lancer dans la bataille pour l'hôtel de ville lyonnais. En 2020, Grégory Doucet (Les Écologistes) l'avait emporté avec 52,4% des voix au second tour.

La bataille des municipales s'engage. À moins d'un an des prochaines élections de mars 2026 où les Français devront choisir les maires des quelque 34.000 communes du pays, une question se pose à Lyon: qui seront les candidats des différents camps en lice?

Retour de la vague verte, bascule vers la droite, arrivée au pouvoir d'un candidat surprise... BFMTV.com fait le point sur les différents scénarios qui attendent la troisième ville de France.

• Grégory Doucet, le retour de la vague verte

L'actuel maire de Lyon depuis son accession à l'hôtel de ville en 2020 a été le premier à dégainer. Dès décembre 2022, Grégory Doucet a affiché son souhait de rempiler pour un nouveau mandat à la tête de Lyon pour sept ans (les élections municipales de 2032 pourraient être décalées d'un an, en 2033 donc, pour éviter de chevaucher le scrutin présidentielle prévu la même année, NDLR).

Inconnu du grand public jusqu'à son élection, celui qui a été propulsé à la mairie lyonnaise au sein d'une "majorité plurielle" entend bien poursuivre son action à la tête de la capitale des Gaules. En février dernier, il affirmait d'ailleurs souhaiter une liste unique à gauche pour les municipales de 2026.

Une union de la gauche, qui permettrait au maire de s'asseoir en tant que favori de l'élection en emportant le premier tour dans deux des trois scénarios testés ce 8 avril par BFM Lyon et BFMTV dans un sondage Elabe.

Végétalisation des rues lyonnaises et de la place Bellecour, aménagements de la rive droite... En juin 2020, sur notre antenne, le candidat Doucet l'assurait: en 2026, Lyon "sera une ville verdoyante, 100% cyclable, marchable". De nombreux projets sont en cours afin de transformer la ville et l'heure du bilan approche.

• Jean-Michel Aulas, le candidat inattendu

Et si la surprise de cette élection venait de lui? L'ex-président de l'OL, Jean-Michel Aulas, confiait en février dernier réfléchir à se présenter devant les Lyonnais et ainsi tenter de briguer son premier mandat d'élu en tant que maire.

S'il n'est toujours pas officiellement candidat, l'homme de 75 ans, très virulent et critique envers les écologistes de la mairie et la métropole sur ses réseaux sociaux depuis plusieurs semaines, n'a pas caché ses ambitions politiques.

"Je serai toujours un amoureux de Lyon, il faut que cette ville reste la plus belle du monde", a d'emblée rappelé le 16 février Jean-Michel Aulas. Et quant à une possible candidature à la mairie de Lyon en 2026, il ne botte pas en touche, loin de là. "J’y réfléchis, bien sûr". Le 1er avril, ce dernier assurait encore qu'"un cap et un chemin se dessinent" à moins d'un an du scrutin.

L'une des trois hypothèses du sondage Elabe pour BFM Lyon et BFMTV le place d'ailleurs en tête le soir du premier tour, en cas de gauche divisée face à sa candidature et alors qu'il concourrait sous les couleurs du camp présidentiel.

L'ancien patron de l'Olympique Lyonnais a d'ailleurs recontré le 20 mars l'ex-Premier ministre et actuel secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal, puis quelques heures plus tard Grégoire Potton, conseiller Territoires d'Emmanuel Macron, à l'Élysée. JMA est d'ailleurs vu d'un "regard bienveillant" par le président de la République, qu'il a rencontré à deux reprises le mois dernier de manière informelle lors d'événements au palais.

Sa possible candidature est poussée par un collectif "Génération Aulas", créé par de jeunes Lyonnais qui se disent soucieux de l'avenir de la ville, et spécialement pour les municipales à Lyon. Ce groupe voit en l'ancien président de l'Olympique lyonnais le seul candidat potentiel capable de "rendre à la capitale des Gaules ses lettres de noblesse". Ce projet est "né d'une volonté de rassembler autour d'une figure pour l'avenir de Lyon", racontait Paul, membre du collectif, à BFM Lyon le 6 mars dernier.

• Pierre Oliver, champion de la droite?

Le maire (LR) du 2e arrondissement Pierre Oliver, premier opposant de Grégory Doucet ces dernières années, rêve de voir Lyon tomber dans l'escarcelle de la droite pour la première fois depuis la fin du mandat de Michel Noir (RPR) en 1995.

L'élu, qui a officialisé sa candidature le 25 mars, veut se placer en porte-parole de la droite lyonnaise, voire du centre. Parmi ses priorités se trouvent notamment la question de la sécurité, l'utilisation des fonds publics ou encore l'aménagement du territoire lyonnais. Une candidature, pour "tourner la page" écologiste à Lyon.

Toutefois, avant même d'être officialisé, son leadership de ce côté de l'échiquier politique semble déjà être ébranlé par la probable candidature de Jean-Michel Aulas. "C'est un grand professionnel et cela correspond à Lyon qui a longtemps été la ville de l'entreprise, de l'effort, du travail", expliquait le sénateur (LR) du Rhône Étienne Blanc sur notre antenne le 17 février dernier, plutôt enjoué sur le sujet d'une candidature de "JMA".

Au point de mieux présenter que Pierre Oliver? "Il va y avoir un arbitrage à faire, mais Jean-Michel Aulas est assez extraordinaire en termes de notoriété. Ce passé d'homme d'entreprise compte beaucoup pour les Lyonnais", a encore estimé l'élu.

Pierre Oliver se disait, le 20 mars dernier quelques heures avant sa candidature officielle, prêt à travailler avec Aulas mais juge que le "choix se fera autour d'un programme".

• Georges Képénékian, l'ex-maire sans étiquette

Le conseiller municipal et ancien maire de Lyon a annoncé au début du mois de février dernier sa candidature pour les municipales. "Cette candidature est le fruit d'un an de réflexion, de rencontres", expliquait-il à nos confrères du Progrès.

Éphémère maire de Lyon, succédant à Gérard Collomb lors de sa nomination au ministère de l'Intérieur, Georges Képénékian repart en campagne sur une ligne indépendante de tout parti ou groupe politique. L'élu du 3e arrondissement de Lyon se dit "convaincu que la ville ne doit pas être dirigée par une couleur politique". "Mon parti, c'est Lyon", insiste-t-il.

Celui qui se revendique "de centre gauche" fait d'ailleurs bande à part vis à vis de l'alliance du camp présidentiel, qui a annoncé en novembre 2024 une union officielle entre Renaissance, Modem, Horizons et Parti radical, sans pour autant révéler un champion.

• Christophe Marguin, le chef anti-écolo

Le chef lyonnais Christophe Marguin est officiellement candidat aux municipales dans la capitale des Gaules depuis 2023. Il a d'ailleurs été le premier opposant officiellement en lice pour le fauteuil de maire de Lyon.

Celui-ci veut reprendre la mairie aux écologistes, qu'il ne porte pas dans son cœur. Le chef du restaurant Le Président, dans le 6e arrondissement, et patron des Toques blanches lyonnaises avait insulté leurs électeurs de "connards" en 2020. "Ils font du mal à la ville. Tout le monde économique est laissé de côté. Ça va mal, aujourd'hui il est temps de redynamiser Lyon", confiait-il à l'époque.

Il a été l'un des soutiens du candidat LR Étienne Blanc aux dernières municipales de 2020 avant d'être élu conseiller métropolitain en juin de la même année.

• Édouard Hoffmann, le paysagiste candidat de la société civile

Dernier candidat, pour l'heure, officiellement lancé dans la course à la mairie, le paysagiste de métier Édouard Hoffmann compte convaincre les Lyonnais en mars prochain.

Farouche défenseur du patrimoine lyonnais et porte-voix des anti-tags dans la ville, il expliquait le 13 février dernier sur notre antenne regretter d'avoir voté pour les écologistes lors des dernières élections municipales.

"Je pense qu'on est tombé sur des gens, malheureusement pour qui j'ai voté, qui sont dogmatiques. Quand on est dogmatique, on est fermé et ces élus ont fermé la ville", détaillait-il.

• Sandrine Runel, le PS fait cavalier seul?

Du côté de la gauche, l'actuelle députée (NFP - Parti socialiste) de la 4e circonscription du Rhône, Sandrine Runel, est fortement pressentie pour porter les couleurs de la rose socialiste dans un an.

Si sa candidature n'est pas officiellement annoncée, l'élue qui était, jusqu'en juin et son élection à l'Assemblée nationale, adjointe au maire de Lyon en charge des solidarités, pourrait se présenter face à son ancien allié, Grégory Doucet.

Cette candidature ne ferait que marquer un peu plus la distance prise par le PS depuis le début de l'année. En février, Jean-Luc Mélenchon considérait d'ailleurs dans une note publiée sur son blog que le Parti socialiste ne fait plus partie du Nouveau Front populaire.

L'hypothèse d'une candidature unique à gauche comme le réclamait Grégory Doucet a du plomb dans l'aile.

• Nathalie Perrin-Gilbert, la dissidente de gauche

D'autant que l'unité de la gauche lyonnaise pose question depuis que Grégory Doucet avait décidé, le 13 mai 2024, de retirer ses délégations d'adjointe à la culture à Nathalie Perrin-Gilbert (Place publique), pour "rupture de confiance".

Cette dernière avait acté son divorce avec les écologistes en déclarant qu'elle "ne partira pas avec les Verts au premier tour" des municipales de 2026. Le 23 janvier dernier, sur BFM Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert maintenait d'ailleurs le flou sur sa potentielle candidature à la magistrature de la ville.

Elle a finalement avancé ses pions le 21 mars en annonçant au Progrès sa candidature aux élections municipales.

• Béatrice de Montille, peser avec "Lyon au Cœur"

Pas encore officiellement candidate à la mairie de Lyon, Béatrice de Montille, conseillère municipale, confiait le 27 septembre dernier espérer "convaincre les Lyonnais" avec son mouvement politique "Lyon au Cœur".

La femme de 48 ans porterait les couleur de Nouvelle Énergie, le mouvement du maire de Cannes David Lisnard. Elle assure depuis le début de l'année 2024 que "des personnes poussent" sa candidature.

• Tiffany Joncour, la cheffe de file du RN

Du côté du Rassemblement national, on affichait dès le mois de février les premiers combats menés lors des municipales. La ZFE a été largement attaquée par celle qui porte la voix du parti lepeniste dans le Rhône: Tiffany Joncour.

"Je soutiendrai bien sûr une liste, mais je ne peux pas vous dire encore où et comment. Ça viendra dans les mois qui arrivent, mais évidemment que je serai en soutien de ces élections municipales", confiait-elle à BFM Lyon le 26 février.

Elle et Jonathan Géry ont tous deux été élus députés du Rhône en juin dernier alors que le parti s'est rapidement mis en ordre de bataille. Après les européennes et les législatives où le RN a fait une percée dans le département, "évidemment" que l'ambition du parti à la flamme est de conquérir des communes, confiait la députée sur notre antenne.

• Thierry Braillard, le onzième sur la ligne de départ

L'ancien adjoint de Gérard Collomb, Thierry Braillard, disait "réfléchir sérieusement" à une candidature aux élections municipales le 21 mars dernier. Cet avocat lyonnais a un CV politique fourni: secrétaire d'état aux Sports, député du Rhône, vice président à la région ou encore élu à la ville de Lyon.

"Si j'ai été beaucoup sollicité, la réponse est oui. Si un groupe autour de moi y travaille, la réponse est oui. Si je suis officiellement candidat, pour le moment non, mais l'option est ouverte", affirme Thierry Braillard à BFM Lyon.

Thierry Braillard estime cocher "toutes les cases" pour remporter les prochaines élections muncipales. Pour Thierry Braillard, le nombre de candidats officiels ou déclarés "n'est pas un sujet". L'ancien adjoint au maire de Lyon admet tout de même que "ça ne serait pas idiot de faire une union" avec Georges Képénékian, avec qui il estime partager un "positionnement proche".

Alixan Lavorel avec Hugo Francés