SONDAGE BFM LYON. Municipales 2026: forte popularité pour Aulas, Doucet favori au premier tour

Qui pour remporter le premier tour des municipales à Lyon? À moins d'un an des élections de mars 2026, un sondage Elabe pour BFM Lyon et BFMTV publié ce mardi 8 avril donne des premières indications sur les chances des différents camps politiques.
La toujours hypothétique union de la gauche, rangée derrière l'actuel maire écologiste Grégory Doucet, pourrait bien prolonger la "vague verte" de juin 2020. Dès décembre 2022, ce dernier a affiché son souhait de rempiler pour un nouveau mandat à la tête de Lyon pour sept ans (les élections municipales de 2032 pourraient être décalées d'un an, en 2033 donc, pour éviter de chevaucher le scrutin présidentiel prévu la même année, NDLR).
Face à eux, la candidature de Jean-Michel Aulas est aussi testée auprès des Lyonnais dans les trois cas de figure de notre sondage. L'homme d'affaires de 76 ans ne s'est toujours pas officiellement lancé dans la bataille des municipales. L'ancien président de l'OL disait il y a quelques jours à peine qu'un "cap et un chemin se dessinent" mais que sa réflexion continuait.
• Aulas en tête face à une gauche divisée
Pour la première fois, un chemin vers la victoire semble possible pour Jean-Michel Aulas. Ce dernier, sans être officiellement candidat, serait pourtant, selon l'une des hypothèses de notre sondage, en passe de terminer en tête le soir du premier tour des municipales.
Face à une gauche divisée, qui n'aurait pas su trouver un terrain d'entente pour se ranger derrière l'actuel maire de Lyon, Jean-Michel Aulas obtiendrait 24% des suffrages et se positionnerait juste devant Grégory Doucet (22%).
Dans cette hypothèse, JMA est victorieux, avec le soutien du camp présidentiel (Renaissance, Modem, Horizons), qui tente de le séduire depuis plusieurs semaines.
Dans ce premier scénario, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée (LFI-NFP) du Rhône, se classerait en troisième position (14%), devant le maire du 2e arrondissement Pierre Oliver (LR - 10%), la députée Tiffany Joncour (RN - 9%), l'ex-maire de Lyon Georges Képénékian (divers centre - 8%), la députée Sandrine Runel (PS - 7%) et l'ex-adjointe dissidente Nathalie Perrin-Gilbert (Place Publique, Parti radical de gauche - 6%).
• La gauche en force en cas d'union
Les choses s'inversent en revanche lors des deux autres hypothèses testées par l'institut de sondage Elabe. Dans la deuxième, une union entre les écologistes, les socialistes, les insoumis et les communistes derrière Grégory Doucet face au camp présidentiel et à un candidat Les Républicains divisés, propulserait l'édile de Lyon loin devant (37%).
Jean-Michel Aulas arriverait alors près de 10 points derrière (28%), lui-même distançant largement Pierre Oliver (10%), Tiffany Joncour et Georges Képénékian (9%), ou encore Nathalie Perrin-Gilbert (7%) qui a annoncé dès la mi-2024 qu'elle "ne partira pas avec les Verts au premier tour" des municipales de 2026.
Finalement, le troisième scénario est celui qui serait le plus indécis quant au résultat final de l'élection. Dans celui-ci, deux blocs s'affrontent frontalement: d'un côté la gauche unie derrière Grégory Doucet (38%), qui arriverait légèrement devant l'union du camp présidentiel et des LR menée par Jean-Michel Aulas (34%). Le résultat serait alors très serré et intégrerait la marge d’erreur du sondage pouvant aussi bien faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre, tout en poussant les autres candidats loin du seuil potentiel de qualification.
L'issue du second tour dépendrait alors de ces derniers, non-qualifiés au second tour ou qui décideraient de jeter l'éponge, et du report de voix crucial des électeurs de Georges Képénékian (12%), Tiffany Joncour (10%) et Nathalie Perrin-Gilbert (6%).
• Un duo de finalistes qui se dessine face à des inconnus
Si les deux principaux candidats testés se trouvent, selon les hypothèses dans un mouchoir de poche, Jean-Michel Aulas surclasse largement Grégory Doucet au niveau de son image. 56% des personnes interrogées ont une bonne opinion de l'ancien patron de l'OL, contre seulement 36% pour le maire de Lyon sortant.
Les résultats de ce sondage indiquent que c'est pour le moment un duel Aulas-Doucet qui semble se dessiner pour la conquête de l'hôtel de ville lyonnais. Hormis eux, aucun des candidats ne serait en mesure de s'approcher du second tour.
L'une des raisons à prendre en compte est leur manque quasi-total de notoriété auprès du grand public. Les sondés déclarent dans leur immense majorité ne pas connaître les six autres candidats testés: Tiffany Joncour (95% "ne connaît pas"), Sandrine Runel (90%), Anaïs Belouassa-Cherifi (88%), Pierre Oliver (85%), Nathalie Perrin-Gilbert (78%) et Georges Képénékian (65%).
Par ailleurs, à noter que 68% des inscrits interrogés ont l’intention d’aller voter aux élections municipales de Lyon en 2026.
Méthodologie:
Échantillon de 1 100 personnes représentatif de la population résidente de Lyon âgée de 18 ans et plus, dont 800 inscrits sur les listes électorales de Lyon. Interrogation par téléphone du 26 mars au 2 avril 2025. La représentativité de l’échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession et arrondissements.
Marge d’erreur comprise entre 1,5 et 4,5 points de pourcentage.