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Jean-Michel Aulas candidat à la mairie de Lyon? Le sénateur Etienne Blanc salue "un grand professionnel"

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Dans un entretien accordé au Figaro, Jean-Michel Aulas a annoncé dimanche 16 février qu'il réflechissait à présenter sa candidature aux élections municipales de Lyon, en mars 2026.

"Je serai toujours un amoureux de Lyon, il faut que cette ville reste la plus belle du monde." L'ancien président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, a reconnu qu'il était en réflexion pour candidater aux élections municipales de la troisième commune de France en 2026, ce dimanche 16 février.

Invité sur BFM Lyon ce lundi matin, le sénateur LR du Rhône Étienne Blanc n'a pas caché sa sympathie pour une telle possibilité.

"C'est une personnalité que les Lyonnais aiment beaucoup: il a une très forte notoriété ce qui n'est pas le cas d'un grand nombre de candidats potentiels. Surtout, je crois qu'il correspond à Lyon parce que c'est un industriel qui a réussi. Je trouve qu'en politique, on ne fait pas assez de place à ces chefs d'entreprises", a-t-il expliqué.

Connu pour avoir mené l'OL, club qu'il a présidé pendant 36 ans (1987-2023), vers les sommets du football français, voire européen chez les femmes, "JMA" a également fait fortune avec la création de la Cegid, sa société spécialisée dans l'édition de logiciels de gestion pour les professionnels des métiers de la finance qu'il a revendu en 2017.

"Il correspond bien à cette sociologie lyonnaise"

"C'est un grand professionnel et cela correspond à Lyon qui a longtemps été la ville de l'entreprise, de l'effort, du travail. Il correspond bien à cette sociologie lyonnaise", a ajouté le parlementaire, plutôt enjoué sur le sujet.

Au point de mieux présenter que Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement et candidat pressenti de la droite pour l'Hôtel de Ville?

"Il va y avoir un arbitrage à faire, mais Jean-Michel Aulas est assez extraordinaire en termes de notoriété. Ce passé d'homme d'entreprise compte beaucoup pour les Lyonnais", a encore estimé Étienne Blanc.

"Les sollicitations, à ma grande surprise, sont très nombreuses, et viennent de toutes parts, des commerçants aux politiques, en passant par les entrepreneurs, les jeunes. Ils me font tous l'honneur de me demander des conseils...", soulignait ce dimanche l'homme d'affaires de 75 ans.

Sa déclaration intervient alors qu'il se montre de plus en plus critique de la politique de l'actuel titulaire écologiste, Grégory Doucet, sur les réseaux sociaux, fustigeant régulièrement les problèmes de circulation dans la capitale des Gaules.

Une décision après l'été

Dans les rues de Lyon, une éventuelle liste menée par l'actuel vice-président de la Fédération française de football semble inspirer confiance.

"À voir ce qu'il apporte mais s'il gère Lyon comme il a fait avec l'OL, cela peut être une bonne chose", a jugé Thomas, un jeune homme croisé. "C'est quand même quelqu'un de compétent, je pense qu'il a sa chance et une opportunité à saisir", relève de son côté Colin.

"Pour la mairie, ce n'est pas la même chose (que ses réussites entrepreneuriales et sportives, NDLR). Même si c'est un grand investisseur, il serait peut-être temps de raccrocher les crampons", nuance néanmoins Maxime.

"Il manque un peu de bon sens à Lyon. Économiquement, nous pourrions être bien plus dynamiques. Je voudrais qu'il y ait un électrochoc chez les professionnels de la politique", a révélé Jean-Michel Aulas ce dimanche.

Reste à savoir si son nom peut séduire au-delà des couleurs politiques. Pour l'heure, il hésite encore à se lancer dans la course à la mairie, considérant sa famille comme un élément central. Celui qui est aussi président de Ligue féminine professionnelle (LFFP) se laisse jusqu'à la fin de l'été, après l'Euro disputé en juillet par les Bleues en Suisse, pour prendre une décision.

Gabriel Joly