"Prématuré de faire des annonces": tensions à la mairie de Lyon autour de la réouverture du musée Guimet

Le grand retour du musée Guimet? C'est en tout cas ce qu'a évoqué l'adjointe à la culture à la mairie de Lyon, Nathalie Perrin-Gibert. Dans une interview accordée à nos confrères d'ActuLyon ce lundi 1er avril, l'élue a présenté la future exposition qui devrait avoir lieu l'année prochaine au sein du musée, fermé au public depuis 17 ans.
"On est en train de finaliser la proposition d'accueillir une exposition sur sept mois, qu'on appellerait 'le Musée sentimental'. Cette exposition regrouperait des œuvres de collection du Centre Pompidou mélangées à des œuvres de nos collections du musée des Beaux-Arts et du MAC (musée d'art contemporain)", a-t-elle expliqué à ActuLyon.
L'exposition devrait ainsi être lancée au printemps 2025 et durer pour le restant de l'année. Depuis sa fermeture en 2007, le musée Guimet n'a rouvert ses portes au public que pour des événements temporaires.
"Il est prématuré de faire des annonces"
Mais l'élue voit plus loin qu'une seule exposition et a évoqué une réouverture définitive du musée du 6e arrondissement, ancien musée d'histoire naturelle. Un projet qui coûterait 30 millions d'euros pour "le rénover et le rouvrir définitivement", a-t-elle indiqué.
L'enthousiasme de l'élue n'a toutefois pas plu à l'entourage du maire de Lyon, Grégory Doucet. Sur le réseau social X, sa première adjointe Audrey Hénocque tempère les annonces de sa consœur.
"Nous sommes tous très attachés à faire revivre le musée Guimet. Il est prématuré de faire des annonces tant que le projet de mise en sécurité et de production de l’exposition n’a pas été budgété et arbitré", écrit-elle sur son compte.
Ce n'est pas la première fois que l'avenir du musée fait des remous au sein de la municipalité. En septembre dernier, Nathalie Perrin-Gilbert avait menacé de démissionner après que la municipalité a envisagé de vendre l'édifice.
Elle avait annoncé son intention de quitter son poste si le musée venait à être vendu à un groupe privé. Une décision alors partagée par la mairie du 6e arrondissement, qui souhaitait elle aussi conserver le musée.