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Isère

Ils avaient ciblé des armureries en Suisse et en France: cinq braqueurs isérois et rhodaniens condamnés en cour d'assise

Le tribunal judiciaire de Lyon

Le tribunal judiciaire de Lyon - JEFF PACHOUD / AFP

Cinq hommes ont été condamnés vendredi par la cour d'assises du Rhône à des peines allant de 5 ans à 12 ans de prison pour leur implication dans une série de braquages d'armureries en Suisse et en France, de septembre à fin octobre 2020.

Leur dernier braquage en Suisse, dans la nuit du 30 octobre 2020, avait dégénéré, donnant lieu à une fusillade entre un armurier et les assaillants. Dix personnes originaires du Rhône et de l'Isère étaient jugées à Lyon depuis deux semaines une série de braquages d'armureries en Suisse et en France, de septembre à fin octobre 2020. Parmi elles, cinq hommes, âgés de 29 à 40 ans, ont été reconnus coupables de vol en bande organisée et ont écopé de peines de 12, 9, 8, 6 et 5 ans de prison.

Le chef d'accusation de tentative de meurtre en bande organisée, qui concernait quatre accusés, n'a été retenu contre aucun d'entre eux. Une femme a par ailleurs été condamnée à 5 ans dont 4 avec sursis, pour recel aggravé. Quatre personnes ont également été acquittées dans ce dossier. Le parquet avait requis pour les principaux accusés des peines bien supérieures, allant jusqu'à 20 ans de réclusion.

Une affaire "saucissonnée en plusieurs parties"

"On est soulagés, je suis content que les sanctions soient équilibrées et conformes à ce qu'on avait réclamé" a commenté à l'AFP Me Samir Dris, dont le client, contre qui 18 ans étaient requis, a écopé de huit ans de réclusion. "Il n'y avait pas de blessé (parmi les victimes, NDLR), pas d'hématome, pas de partie civile tout au long des débats", a commenté maître Ronald Gallo, conseil de l'un des acquittés.

"Le parquet a beau dire que c'est une criminalité organisée qui alimente la criminalité organisée" lyonnaise en armes, "les jurés n'ont pas suivi la répression massive demandée par le parquet", a poursuivi Me Ronald Gallo, dont le client a déjà passé plus de dix ans derrière les barreaux pour des affaires incluant braquages et évasions.

Me Maxence Pascal, dont le client a également été acquitté, a estimé que "l'affaire était saucissonnée en plusieurs parties, on a voulu relier des personnes aux principaux accusés alors qu'il n'y avait pas les éléments pour le faire".

A.C. avec AFP