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Washington nie avoir donné des armes lourdes à une milice kurde en Syrie

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson s'exprime lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 15 février 2018

Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson s'exprime lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 15 février 2018 - Anwar AMRO, AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait accusé les Etats-Unis de fournir des armes lourdes à la principale milice kurde de Syrie (YPG), le 6 février dernier. Des accusations que dément fermement Washington.

Washington n'a "jamais donné d'armes lourdes" à la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), a affirmé ce jeudi à Beyrouth le chef de la diplomatie Rex Tillerson.

La milice des YPG, classée groupe "terroriste" par Ankara, a été un allié incontournable des Etats-Unis dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie. La Turquie a notamment accusé les Etats-Unis d'avoir armé la milice.

"Nous n'avons jamais donné d'armes lourdes aux YPG, donc il n'y en a aucune à reprendre", s'est défendu Rex Tillerson, interrogé sur cette question lors d'une conférence de presse.

"2000 avions transportant des armes"

Le 6 février, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé les Etats-Unis d'avoir envoyé 5000 camions et 2000 avions transportant des armes dans des territoires sous contrôle des forces kurdes dans le nord de la Syrie.

"Où envoyez-vous ça? Qu'est-ce que cela a à faire dans le nord de la Syrie? (...) S'il vous plaît, donnez-nous la réponse à cette question. Et si vous dites que vous les envoyez pour la lutte contre Daesh, nous ne pourrons pas vous croire", a martelé Erdogan.

En janvier, la Turquie a lancé une offensive contre l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, pour chasser de sa frontière les combattants des YPG. Estimés à 15% de la population, opprimés pendant des décennies sous le régime syrien du clan Assad, les Kurdes ont profité de la guerre déclenchée en 2011 en Syrie pour établir une autonomie de facto dans les territoires qu'ils contrôlent, dans le nord et le nord-est du pays.

M. F. avec AFP