Vote à l'ONU: Israël convoque l'ambassadeur français et exprime sa "déception"

La convocation de l'ambassadeur fait suite à un vote pro-palestinien de la France à l'ONU fin décembre. - Loey Felipe - United Nations - AFP
Patrick Maisonnave, l'ambassadeur français à Tel-Aviv, a dû s'expliquer à Jérusalem, ce vendredi. L'ambassadeur était convoqué au ministère des Affaires étrangères après le vote français en faveur d'un projet de résolution palestinien au Conseil de sécurité de l'ONU. Le projet, finalement rejeté portait sur un accord de paix d'ici à un an.
Le directeur général adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères a exprimé la "profonde déception". "Le seul moyen de parvenir à la paix est d'encourager les parties à reprendre les négociations, et non pas à travers des déclarations et des campagnes unilatérales".
L'ambassadeur a défendu la position de la France, indiquant que l'initiative française visait à éviter "premièrement une division du Conseil de sécurité sur le sujet, deuxièmement une initiative unilatérale des Palestiniens". La France avait soutenu le vote du projet à l'ONU "poussée par l'urgence à agir" et préoccupée par la situation dans les Territoires palestiniens.
Adhérer à la CPI pour poursuivre Israël
En réaction au rejet du projet de résolution, l'Autorité palestinienne a décidé de demander son adhésion à la Cour pénale internationale. Une demande faite officiellement mercredi par Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne. La demande a également été présentée ce vendredi à l'ONU.
En devenant membre de la CPI, les Palestiniens pourraient poursuivre des responsables israéliens devant la justice internationale pour des crimes de guerre. Selon le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, les Palestiniens auraient "plus à craindre" de la CPI qu'Israël, les mettant en garde contre l'alliance avec le Hamas, "une organisation reconnue comme terroriste".
La demande d'adhésion des Palestiniens doit être examinée par Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l'ONU. Il devra avertir les Etats membres de la CPI dans les 60 jours.