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Variole du singe: l'Espagne prépare l'achat de vaccins contre la variole classique

Le bras et la jambe d'une fillette atteinte de la variole du singe.

Le bras et la jambe d'une fillette atteinte de la variole du singe. - Wikimedia

Ce vaccin serait administré aux contacts des cas positifs. Il n'existe pour l'heure pas encore de vaccin spécifique homologué en Europe contre la variole du singe.

Selon le quotidien espagnol El Pais, le ministère espagnol de la Santé est en train de finaliser l'achat de milliers de doses d'un vaccin homologué contre la variole traditionnelle après que le Centre européen de contrôle des maladies a ouvert la porte à la vaccination des contacts des personnes infectées. Un vaccin qui serait également utile pour arrêter la transmission de la variole du singe. En effet, il n'existe pas encore de vaccin spécifique homologué en Europe contre ce qu'on appelle la "monkeypox" en anglais.

Contrairement à celui contre le Covid-19, celui-ci n'a pas vocation à être injecté à l'ensemble de la population, mais seulement aux contacts de cas confirmés dans une stratégie "en anneau qui a déjà été utilisée avec succès pour éradiquer la variole en 1977", écrit El Pais sur son site.

Une maladie pas particulièrement dangereuse pour l'homme

Du nom d'Imvanex, ce vaccin contre la variole classique a été homologué par l'Agence européenne des médicaments en 2013. En prenant ainsi les devants, l'Espagne suit le sillage du Royaume-Uni, qui commence déjà à stocker des doses de vaccin, selon El Pais.

Le gouvernement espagnol compte sur Imvanex pour annihiler la progression du virus sur son sol, où 23 cas suspects ont été recensés dans la région de Madrid. Voilà qui a d'ailleurs poussé le ministère local de la Santé à lancer mercredi une alerte sanitaire.

La variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, est une zoonose virale rare, comme l'indique l'OMS sur son site, c'est-à-dire un virus transmis à l'être humain par les animaux. La maladie a été détectée pour la première fois sur l'homme en 1970. Elle n'est pas particulièrement dangereuse pour l'homme, bien qu'incommodante de par les pustules qu'elle engendre, outre la fièvre et les maux de tête.

La contamination d'homme à homme est le résultat de contacts étroits avec une personne porteuse de la maladie. Soit en entrant en contact avec ses sécrétions respiratoires, soit en touchant des lésions infectées, ainsi que des liquides biologiques.

Cette flambée des contaminations en Europe s'accompagne d'une crainte qu'elles résultent de rapports sexuels entre hommes. Londres a indiqué que les patients identifiés comme porteurs de la variole du singe avaient tous des rapports sexuels avec d'autres hommes. Une information étudiée par l'OMS, selon son directeur général adjoint Ibrahima Socé Fall.

Mathieu Ait Lachkar