Une mère et ses deux filles retrouvées... 32 ans plus tard

Il y a 32 ans, aux Etats-Unis, Elaine Yates claquait la porte du domicile avec ses deux filles après une dispute avec son mari. Les trois femmes viennent d'être retrouvées au Texas.

A l’été 1985, dans l’Etat du Rhode Island, Elaine Yates surprend son mari avec une autre femme. Une dispute s’ensuit. Au cours de l'altercation, Russel Yates gifle son épouse. Quelques semaines plus tard, dans le courant du mois d’août, il s’aperçoit que sa femme a quitté le domicile. Pire, elle a emmené leurs deux filles, Kimberly, trois ans, et Kelly, seulement dix mois.

C’est ainsi que Russel Yates a raconté la fuite de sa femme et de ses enfants auprès du Providence Journal en 1988, et cette disparition marque le point de départ d’une affaire qui vient d’aboutir cette semaine avec l’arrestation d’Elaine Yates et la découverte de Kimberly et de Kelly au Texas, comme le signale le Washington Post.

Ce lundi, la police a en effet mis la main sur Elaine Yates et ses filles avant de l’annoncer publiquement le lendemain. Les trois femmes vivaient, sous de faux noms, à Houston, la capitale du Lone Star State ("l’Etat à l’étoile solitaire").

"Tout ce qui compte, ce sont mes filles"

C’est un témoignage déposé quelques jours avant Noël qui a relancé ce dossier qui allait d’échec en échec depuis plus de trente ans. Une fois localisées, les disparues ont été identifiées par leurs comptes sur les réseaux sociaux et les photos présentes sur les permis de conduire.

Elaine Yates doit désormais faire face à une procédure instruite pour enlèvement d’enfant. Mais son ex-mari ne souhaite pas que les choses aillent plus loin: "'Les poursuites ne m’aideront pas, elles ne l’aideront pas non plus, elles n’aideront personne à présent. Je veux seulement voir mes enfants."

Car, c’est bien sa progéniture, devenue adulte loin de lui, qui concentre désormais toute l’attention de Russell Yates: "Tout ce qui compte, ce sont mes filles. J’espère qu’elles voudront me contacter. Ce sont des adultes maintenant. C’est à elles de jouer."

R.V.