Un Français porté disparu en Sibérie, recherché par la justice russe

Le français, recherché par la justice russe, est disparu depuis le 11 septembre 2016. - Mikhail Mordasov - AFP
Yoann Barbereau, le directeur de l'Alliance française (organisation chargée faire rayonner la culture française à l'extérieur du pays) à Irkoutsk en Sibérie a disparu depuis plusieurs jours. Placé sous bracelet électronique, l'accusé s'est évanoui dans la nature depuis le 11 septembre. Les autorités russes ont lancé un avis de recherche.
A 38 ans, l'homme est accusé par la Russie d'actes à caractère sexuel sur mineur de mois de 14 ans. Il s'agirait en fait de sa propre fille, âgée de 5 ans. Ce que lui reproche la justice russe? La diffusion, sur un site de jeunes parents, de photos dont l'une où figure sa fille nue. Yoann Barbereau risque jusqu'à 20 ans de prison, selon le journal Le Parisien.
Yoann Barbereau habite la Sibérie depuis 2012. Le 11 février 2015, il avait été arrêté par la justice russe, avant d'être relâché 71 jours plus tard. Depuis, il était assigné à résidence, après 15 jours d'observation dans un hôpital psychiatrique.
"Une véritable mascarade" selon sa famille
Le procès du directeur de l'Alliance française a débuté en mai en Russie, à huis-clos. En août dans le journal La Croix, sa famille dénonçait une "véritable mascarade, un simulacre de justice", son épouse clamant l'innocence de son mari. Par ailleurs, elle déclarait avoir subi des menaces: de la prison et perte de ses droits parentaux si elle ne témoignait pas contre son mari. L'épouse admet aussi avoir forcé sa fille à reconnaître des attouchements pour sauver son mari. Selon elle, "Yoann est la cible d'une machination".
Pour ses soutiens français, cela ne fait aucun doute, Yoann Barbereau est victime d'une manigance. Ce sont des pirates informatiques qui auraient diffusé ses photos personnelles, dont celle où il apparaît nu aux côtés de sa fille. Mais cette image "ne présente aucun caractère sexuel", dénonce un soutien français.
Une affaire diplomatique
Au début du mois de juillet, une dizaine de parlementaires français ont demandé au président de la République, François Hollande, et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, de tout mettre en oeuvre pour obtenir sa libération.