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Trois Français morts à Madrid : témoignage

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Parmi les 153 victimes du drame de Madrid se trouvaient 3 français, dont Pierrick Charilas, médaillé d’aérobic, et son fils.

Le difficile et douloureux processus d'identification des victimes du crash à l'aéroport Barajas à Madrid, se continue ce matin. L'accident d'avion de mercredi a fait 153 morts et 19 blessés. Les autorités Espagnoles se sont succédées hier pour rendre hommage aux victimes. Le Roi Juan Carlos et la Reine Sofia se sont rendus au Palais des Congrès pour soutenir les familles et encourager les équipes de soutien psychologique, tandis que le prince héritier Felipe et son épouse Letizia sont allés au chevet des blessés. Cinq minutes de silence ont été observées jeudi en milieu de journée par plusieurs centaines de personnes dans le centre-ville de Madrid, et trois jours de deuil ont été décrétés dans la capitale et sa région.

Parmi les 153 personnes mortes dans le crash de l'avion figuraient trois Français. L'un d'entre eux est un ancien champion de gymnastique, Pierrick Charilas. Agé d'une trentaine d'années, il a trouvé la mort avec son fils qui allait avoir quatre ans. Educateur sportif, il habitait à Lognes, en Seine-et-Marne. Spécialisé dans l'aérobic, il avait notamment été membre de l'équipe de France dans cette discipline et avait remporté une médaille d'argent et de bronze successivement aux championnats d'Europe de 2001 et 2003.

Simon Hervé, président du club de gymnastique de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) où Pierrick a été éducateur entre 2003 et 2008, a accepté de témoigner après avoir appris ce décès : « Ca m'affecte beaucoup puisqu'on a quand même passé quelques années ensemble. C'était quelqu'un, même si ça fait quelques temps que je ne l'avais pas vu, que j'estimais beaucoup. Son fils, c'était tout : il fallait toujours qu'on parle d'Ethan à chaque fois qu'on discutait quelque part. Dès que l'occasion se présentait, il venait. On a eu l'occasion de le voir plusieurs fois ici dans la salle de gym et on voyait souvent Ethan en photo. Il voulait être steward, la tragédie fait que c'est en avion qu'il disparait. Il voulait être steward et c'est vrai que pour quelqu'un de communicatif, qui aimait le contact, c'était une bonne reconversion ».

« Ces années depuis 2003, c'était des années supers. On a très bien travaillé ensemble, c'était quelqu'un qui donnait de son temps, qui donnait de sa personne, qui était très compétent, qui était estimé part tout le monde au club, adoré par les enfants du club. C'était rare qu'il rouspète ou qu'il gronde les enfants. Il fallait travailler mais c'était toujours dans la joie et la bonne humeur et les personnes que j'ai eues c'était comme moi, elles n'ont pas voulu le croire. J'ai longtemps voulu ne pas y croire et quand on entend ses proches fondre en larmes au téléphone, c'est vrai que c'est très très dur à encaisser ».

La rédaction et Hugo Perrier