Suisse: facture salée pour une Française à l'origine d'une fausse alerte à la bombe

Les forces de sécurité patrouillent à l'aéroport de Genève. (Photo d'illustration) - Richard Juillart - AFP
"145 policiers engagés à raison de 100 francs de l'heure, en ajoutant les frais de repas, les boissons et les deux chiens de la brigade canine engagés": voilà la facture salée que devra régler une Française de 41 ans. Motif: le déclenchement d'une fausse alerte à la bombe, rapporte François Waridel, chef d'état-major de la police genevoise, au quotidien suisse Le Matin. Au total, le montant de la facture s'élève à 90.000 francs suisses, soit 82.300 euros. C'est la première fois que la police genevoise envoie une facture d'un coût aussi élevé à un particulier pour de tels actes.
L'affaire remonte à la soirée du 26 juillet, 12 jours après l'attentat de Nice, avec un appel au service des douanes de l'aéroport de Genève-Cointrin. La femme indique que son mari lui a volé de l'argent et qu'il va prendre l'avion le lendemain avec sa maîtresse pour partir en vacances. Quelques minutes plus tard, la même femme rappelle pour dire que la maîtresse aura une bombe dans ses bagages.
La femme avait agi par jalousie
Le deuxième appel déclenche une alerte générale à l'aéroport, les frontières sont placées sous surveillance, et des dizaines de policiers sont mobilisés. La femme est rapidement identifiée, et interpellée à son domicile à Annecy. L'enquête montrera qu'elle a agi par jalousie.
Pour la police suisse, cette fausse alerte a représenté 880 heures de travail, effectuées entre le 26 juillet et le 27 juillet. Selon François Waridel, si la femme ne paie pas la facture, la police genevoise est prête à entamer "une procédure en recouvrement de dettes".
La femme avait déjà écopé d'une peine de six mois de prison, dont trois ferme, devant le Tribunal correctionnel d'Annecy (Haute-Savoie) pour fausse alerte et dénonciation d'infraction imaginaire.