Saint-Jacques-de-Compostelle : le conducteur du train était au téléphone

Les boîtes noires du train Renfe, qui a déraillé près de Saint-Jacques-de-Compostelle le 25 juillet dernier, ont commencé à parler. Elles confirment que le chauffeur roulait trop rapidement : 153 km/h au moment du déraillement qui a fait 79 morts, alors que la vitesse était limité à 80 km/h.

Les boîtes noires du train Renfe qui a déraillé près de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne le 25 juillet dernier, ont commencé à parler. Elles confirment que le conducteur roulait trop rapidement : à 192 km/h exactement peu avant l'accident qui a fait 79 morts, et à 153 km/h au moment du déraillement. Le conducteur a donc freiné « quelques secondes auparavant », selon les informations délivrées mardi par le tribunal, mais il était encore bien loin de la vitesse autorisée à l'endroit du déraillement, à savoir 80 km/h.

Le conducteur « semblait consulter un plan au moment de l'accident »

Les boîtes noires sont sans pitié avec le conducteur, mis en examen pour « 79 homicides par imprudence », qui « semblait consulter un plan au moment de l'accident », selon le tribunal. Surtout, il « parlait au téléphone avec un membre du personnel de la Renfe, semblant être un contrôleur », qui lui donnait des indications. Francisco Garzon, 52 ans, a été libéré sous contrôle judiciaire dimanche en attendant son procès.

Philippe Gril avec AFP