Réponse "coordonnée" en Ukraine: ce que Macron et Biden se sont dit au téléphone

Les présidents français et américain se sont entretenus mercredi soir par téléphone au sujet du dossier ukrainien. Ils se sont promis de coordonner leur réplique à une éventuelle invasion russe sur place.

L'entretien a eu lieu à l'issue d'une nouvelle journée de tensions aux marges de l'Europe. Emmanuel Macron et Joe Biden ont évoqué les menaces russes sur l'Ukraine par téléphone mercredi soir, aux alentours de 23h30. L'enjeu était pour eux d'élaborer une réplique commune à un éventuel passage à l'acte du Kremlin.

Langage diplomatique et préparatifs très concrets

Peu de choses ont filtré de cet entretien confidentiel mais selon l'AFP, les deux chefs d'Etat ont à nouveau "affirmé leur soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", selon la formule retenue par la Maison Blanche, qui a indiqué qu'ils avaient évalué ensemble "la coordination en cours au niveau à la fois de la diplomatie et des préparatifs pour imposer des mesures économiques rapides et sévères à la Russie si elle envahissait davantage l'Ukraine".

Mesures économiques et tractations diplomatiques ne font toutefois pas l'alpha et l'omega des "préparatifs" américains actuels. Ainsi, mercredi, la presse américaine a révélé que le Pentagone s'apprêtait à déployer 3000 soldats en Europe de l'Est - un contingent en Roumanie, les autres troupes devant stationner en Pologne et en Allemagne - en soutien des forces de l'OTAN.

Emmanuel Macron s'entretiendra avec Vladimir Poutine jeudi à 18h

Washington, qui garantit que ces divisions ne combattront pas en Ukraine, se dit persuadé que la Russie a massé 100.000 hommes aux abords de "son" ancienne république soviétique.

Vladimir Poutine, qui nie toute volonté d'agression, affirme vouloir seulement assurer la sécurité de son pays, et réclame la fin de l'élargissement de la zone d'influence de l'alliance atlantique.

Au milieu de cette confrontation entre ces deux géants géopolitiques, la France continue de s'attacher à son maître-mot: "désescalade". En déplacement dans les Hauts-de-France mercredi, Emmanuel Macron a indiqué qu'il n'"exclu(ait) rien", pas même de se déplacer à Moscou, selon l'évolution des discussions. Avant ça, il a un autre coup de fil au programme ce jeudi: il doit en effet parler avec Vladimir Poutine à 18h.

Robin Verner Journaliste BFMTV