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Pour la première fois, Trump fait une apparition dans la salle de presse de la Maison Blanche

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Le président américain en a profité pour défendre de nouveau le projet d'un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.

Donald Trump a tenu une conférence de presse surprise à la Maison Blanche ce jeudi, peu après l'élection de la démocrate Nancy Pelosi à la tête de la Chambre des représentants. Après avoir félicité sa fervente rivale, il a réitéré sa demande de 5 milliards de dollars pour la création d'un mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

"Bonjour tout le monde. C'est un endroit magnifique", a lancé le 45e président des Etats-Unis en pénétrant dans cette petite pièce de 49 sièges où son prédécesseur Barack Obama a participé à de nombreuses conférences de presse.

La salle de presse, qui sert en principe aux briefings quotidiens du porte-parole de la Maison Blanche, devenus rares sous la présidence Trump, n'était pas pleine, loin s'en faut, l'allocution ayant été annoncée à la dernière minute.

Féliciter Nancy Pelosi

"Je félicite Nancy pour son élection", a déclaré le président américain quelques heures après le discours de Nancy Pelosi, désormais au troisième échelon le plus important de la politique américaine. "J'espère que nous pourrons travailler ensemble et que nous réaliserons beaucoup de choses, comme des infrastructures et beaucoup d'autres choses".

Nancy Pelosi a repris ce jeudi la tête de la Chambre des représentants en appelant au "respect" dans une Amérique divisée, son retour au perchoir marquant le début d'une nouvelle ère d'opposition à Donald Trump. 

Une parodie de Game of Thrones

Mais Donald Trump a aussi profité de cette conférence de presse improvisée pour affirmer, de nouveau, la nécessité d'un mur, ou "barrière, ou peu importe comment vous voulez" l'appeler à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. "Les habitants de notre pays le veulent", a-t-il martelé, avant d'appeler au podium des membres de la police de l'immigration (ICE) dont il a loué le "travail fantastique".

Ce projet, souhaité ardemment par le président américain pour lutter contre l'immigration clandestine, a entraîné un shutdown des administrations américaines depuis treize jours. Donald Trump refuse en effet de signer une loi budgétaire si elle n'inclut pas 5 milliards de dollars pour ce mur, ce que les démocrates refusent. 

Le président américain n'a par ailleurs pas hésité, avant la conférence de presse, à se mettre en scène sur son compte instagram avec un portrait de lui et une phrase "The Wall is coming (le mur arrive, NDLR). Une référence à la série à succès Game of Thrones qui montre que le président américain ne semble pas prêt à céder. Il avait déjà effectué un montage similaire pour annoncer le rétablissement des sanctions contre l'Iran en publiant ce vendredi sur Twitter un montage photo indiquant "sanctions are coming".

Si Donald Trump n'était jamais monté sur la petite estrade de la plus célèbre salle de presse du monde, il y avait été entre-aperçu le 8 mars 2018, lors d'une journée qui restera dans l'Histoire des Etats-Unis. Ce jour-là, il avait passé une tête dans cette salle pour annoncer lui-même, en coup de vent, mine réjouie, que la Corée du Sud allait faire une "annonce majeure". Quelques heures plus tard, Chung Eui-yong, conseiller national sud-coréen à la Sécurité, annonçait, à la surprise générale, que le leader nord-coréen Kim Jong Un avait proposé un sommet à Donald Trump. Et que ce dernier avait accepté.

Cyrielle Cabot