Après des années de controverse, l'Australie renonce à sa "taxe tampon"

La ministre fédérale des Femmes Kelly O'Dwyer. - Stefan Postles / POOL / AFP
Après quasiment 20 années de controverse, les autorités australiennes ont accepté mercredi d'abolir une taxe "tampon" sur certains produits d'hygiène féminine jugée sexiste.
Sexisme pour les défenseurs des droits des femmes
Lorsque Canberra avait instauré en 2000 une TVA de 10%, les produits d'hygiène jugés bénéfiques pour la santé tels que les préservatifs ou les crèmes solaires en avaient été exonérés, à l'instar de la plupart des denrées alimentaires.
Mais, en dépit des récriminations, les tampons et d'autres produits d'hygiène féminins y furent soumis.
Dénoncée comme étant "sexiste" par les défenseurs des droits des femmes, la taxe est depuis une source de querelles incessantes entre Canberra d'une part, et les gouvernements des États et Territoires d'autre part, lesquels profitent des recettes créées par l'impôt.
Abolition
Les ministres des Finances des États et Territoires ont cependant décidé à l'unanimité mercredi d'abolir la taxe à compter de janvier, acceptant de renoncer à environ 30 millions de dollars australiens de recettes fiscales annuelles (18,5 millions d'euros).
"L'histoire (de la taxe) est longue et tortueuse", a déclaré la ministre fédérale des Femmes Kelly O'Dwyer. "Je suis heureuse d'annoncer que nous avons réussi, les États et Territoires nous ont rejoint et des millions d'Australiennes vont en bénéficier".