Nouvelle fusillade dans la capitale yéménite Sanaa

Des manifestants de l'opposition entourent un homme soutenant le président yéménite Ali Abdallah Saleh, dimanche à Sanaa. Des partisans du régime ont tenté dimanche de s'opposer à une manifestation de l'opposition dans la capitale du Yémen et des coups de - -
SANAA (Reuters) - Des partisans du président yéménite Ali Abdallah Saleh ont tenté dimanche de s'opposer à une manifestation de l'opposition et des coups de feu ont éclaté, au neuvième jour de la contestation inspirée par les exemples tunisien et égyptien.
Une cinquantaine de militants favorables au régime ont attaqué un rassemblement d'un millier d'opposants qui scandaient "Dégage, Ali!" devant l'université de la capitale.
L'un des partisans de Saleh a ouvert le feu avec un fusil d'assaut mais on ne fait pas état de victimes.
Les activistes pro-Saleh ont ensuite quitté les lieux tandis que les opposants poursuivaient leur manifestation.
Samedi, les deux camps rivaux avaient échangé pour la première fois des tirs devant le campus et il y avait eu plusieurs blessés. Des témoins avaient également fait état d'un mort. Dans le sud du pays, à Cheikh Osman, cinq personnes avaient été blessées par des balles perdues.
Vendredi, les affrontements avaient fait cinq morts dans le pays - quatre personnes tuées par balles à Aden, une autre tuée par une grenade à Taiz.
Face à la contestation, le président Saleh a dénoncé des "menées de l'étranger" et une "conspiration contre le Yémen, sa sécurité et sa stabilité".
Au pouvoir depuis 32 ans, il a promis de ne pas se représenter à l'expiration de son mandat en 2013 et de ne pas chercher à transmettre le pouvoir à son fils.
Une coalition de partis d'opposition a accepté d'engager des pourparlers avec lui mais des rassemblements spontanés continuent de se former, à l'instigation d'étudiants et d'autres groupes utilisant la téléphonie mobile et le réseau social Facebook.
Mohammed Ghobari, Guy Kerivel pour le service français