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Moyen-Orient

Russie et UE proposent deux projets de résolution pour la Syrie

Alors que des manifestants syriens sont descendus dans la rue après la prière du vendredi, ici près d'Idlib, la Russie et l'Union européenne ont fait circuler deux projets de résolution distincts à l'Onu. Tous deux autorisent le déploiement de 300 observa

Alors que des manifestants syriens sont descendus dans la rue après la prière du vendredi, ici près d'Idlib, la Russie et l'Union européenne ont fait circuler deux projets de résolution distincts à l'Onu. Tous deux autorisent le déploiement de 300 observa - -

La Russie et l'Union européenne ont fait circuler vendredi deux projets de résolution distincts à l'Onu, alors que le vote du Conseil de sécurité est nécessaire pour autoriser une mission d'observation élargie en Syrie et déterminer ses effectifs.

Les deux versions obtenues par Reuters autorisent toutes deux le déploiement de 300 observateurs non armés pour une période préliminaire de trois mois et appellent le gouvernement de Bachar al Assad à appliquer le plan Annan en six points.

Interrogé dans la matinée à la télévision, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait souhaité porter ces effectifs à 500 membres.

La version européenne, dont des diplomates affirment qu'elle a été rédigée par la France, souligne néanmoins que "le gouvernement syrien doit se mettre rapidement d'accord avec les Nations unies sur l'utilisation de moyens aériens indépendants" par la mission d'observation. Un élément que la Syrie avait déjà refusé par la voix de son ministre des Affaires étrangères.

Le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué publié vendredi sur le site internet du ministère: "Un travail actif est en cours sur la base du texte russe pour qu'une décision soit prise demain." Des diplomates du Conseil de sécurité ont confirmé que les négociations se focalisaient sur le projet de résolution russe.

Un diplomate qui a requis l'anonymat a précisé qu'un vote de la résolution pourrait intervenir ce week-end, tandis qu'un autre a parlé plutôt de la semaine prochaine.

Moscou s'est prononcé dans la journée pour une rapide adoption au Conseil de sécurité.

Sur le terrain, au moins 23 personnes ont été tuées vendredi malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 12 avril. Dix l'ont été dans l'explosion d'une bombe placée en bordure de route qui a visé les forces de sécurité syriennes et la plupart des autres dans les pilonnages de la ville de Homs, bastion rebelle.

La répression violente de l'opposition au régime de Bachar al Assad a fait plus de 11.000 morts, selon l'Onu, des dizaines de milliers de prisonniers et des centaines de milliers de réfugiés depuis treize mois.

Louis Charbonneau et Michelle Nichols, Henri-Pierre André et Hélène Duvigneau pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse