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Moyen-Orient

Paris prône un soutien logistique à l'opposition syrienne

Manifestation d'opposants au régime de Bachar al Assad à Deraa, en Syrie. La France attend de la conférence des Amis du peuple syrien, qui se tient vendredi à Paris, un élargissement du champ d'application des sanctions contre le régime de Bachar al Assad

Manifestation d'opposants au régime de Bachar al Assad à Deraa, en Syrie. La France attend de la conférence des Amis du peuple syrien, qui se tient vendredi à Paris, un élargissement du champ d'application des sanctions contre le régime de Bachar al Assad - -

PARIS (Reuters) - La France attend de la conférence des Amis du peuple syrien, qui se tient vendredi à Paris, un élargissement du champ...

PARIS (Reuters) - La France attend de la conférence des Amis du peuple syrien, qui se tient vendredi à Paris, un élargissement du champ d'application des sanctions contre le régime de Bachar al Assad et un soutien logistique renforcé à l'opposition, déclare Laurent Fabius dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Une centaine de pays, à l'exception notable de la Russie et de la Chine, seront représentés à cette troisième réunion après les rencontres d'Istanbul et de Tunis.

"C'est un cadre vaste qui permet de discuter et de prendre des décisions, à un moment où il est évident qu'il faut avancer. Il ne peut pas y avoir de statu quo", souligne le chef de la diplomatie française dans un entretien diffusé vendredi.

Laurent Fabius se fixe trois objectifs : "élargir le champ d'application des sanctions", "soutenir l'opposition en lui fournissant notamment des moyens de communication", "appuyer les réseaux humanitaires".

La France souhaite également que l'accord conclu la semaine dernière à Genève en vue d'un processus de transition politique en Syrie soit transmis au Conseil de sécurité des Nations unies pour le rendre obligatoire.

S'agissant des sanctions, Laurent Fabius souligne la nécessité d'appliquer les mesures déjà décidées, "notamment dans l'ensemble de la région".

"Pour ce qui concerne l'Europe, elles sont appliquées, même s'il reste encore quelques renforcements possibles. La Grèce, par exemple, continue d'importer des phosphates syriens", précise-t-il dans Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"Une compagnie de télécommunications possédée indirectement par un Etat européen doit aussi être mise sur la liste des sanctions. Nous en discutons au niveau européen", ajoute-t-il.

Pour Laurent Fabius, la pression internationale commence à porter ses fruits.

Bachar al Assad, affirme-t-il, compte de "moins en moins" de soutiens en Syrie.

"Il y a des défections y compris dans son entourage, il y a une montée de la résistance et il y a une levée de l'opinion politique internationale à laquelle personne ne peut être indifférent", a-t-il dit par ailleurs sur Europe 1.

Sophie Louet