Les raids meurtriers sur Gaza continuent malgré les appels au calme

Un homme traverse les ruines d'une mosquée détruite par un raid aérien, dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza. - -
Pas de répit dans la bande de Gaza. L'offensive israélienne se poursuit samedi, au cinquième jour d'une opération visant à stopper les tirs de roquettes depuis l'enclave.
Au moins 16 Palestiniens ont été tués samedi dans des raids, ont indiqué les services d'urgences locaux, portant le bilan à 121 morts et plus de 600 blessés, dont de nombreux civils, depuis le début de l'opération israélienne "Protective Edge". Selon des sources officielles gazouies, les frappes de samedi ont notamment visé des mosquées et des habitations de responsables du Hamas sur l'ensemble du territoire.
Selon l'armée israélienne, le Hamas et le Jihad islamique, un groupe radical allié, ont tiré en cinq jours environ 660 obus et roquettes ont été tirés, dont 140 ont été interceptés par le système de défense antimissiles Iron Dome. Ils n'ont fait aucun mort, mais une dizaine de blessés.
Le Hamas a revendiqué quatre tirs de roquettes contre l'aéroport international Ben Gourion, dans la périphérie de Tel-Aviv, et a mis en garde les compagnies étrangères contre "les dangers" d'atterrir en Israël.
Les Etats-Unis proposent une médiation
Peu avant le début du repos du shabbat, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a proclamé qu'Israël résisterait à toute ingérence internationale en vue d'un cessez-le-feu. "Aucune pression internationale ne nous empêchera de frapper les terroristes qui nous attaquent", a assuré Benjamin Netanyahu au cours d'une conférence de presse dans une salle sécurisée du ministère de la Défense à Tel-Aviv.
Dans un entretien téléphonique avec Benjamin Netanyahu, le président américain Barack Obama a pourtant proposé sa médiation pour tenter de rétablir le calme, exprimant "sa crainte d'une escalade". "Les Etats-Unis restent prêts à faciliter une cessation des hostilités, y compris le retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012", a ajouté la Maison Blanche.
Jeudi, pendant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait appelé à un cessez-le-feu. Mais aussi bien Benjamin Netanyahu que le dirigeant du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, ne semblent disposés à une trêve pour le moment.