Les foyers de manifestations anti-américaines

Hassan Nasrallah, à Beyrouth, le 17 septembre 2012. - -
Avec 19 morts dans le monde pour l'instant, on peut souligner la Libye (le plus sanglant des endroits avec la mort de quatre Américains dont l'ambassadeur Christopher Stevens), la Tunisie, l'Égypte. Voilà pour l'Afrique du Nord; en ce qui concerne l'Asie, et même l'Océanie, c'est ce lundi que les émeutiers se sont matérialisés.
À Sydney, en Australie, des centaines de manifestants, marchant vers le consulat des États-Unis, ont brandi des banderolles appelant à "décapiter tous ceux qui insultent le prophète". Des bouteilles et des chaussures ont été lancés. La police les a repoussés sans ménagement.
Rappelons qu'à Londres, le 14 septembre, plusieurs centaines d'islamistes s'étaient amassés devant l'ambassade américaine, scandant des slogans moins frontalement sanglants qu'à Sydney. Pas d'arrestations. Et du côté de la politique britannique, aucune polémique comme en France, où c'est sensiblement la même chose qui s'est passée.
Le Hezbollah libanais revient en force
Enfin, la nouveauté de ce lundi: le Hezbollah libanais. Le chef de cette formation chiite - détail crucial, les chiites étant quasi-ennemis des salafistes -, Hassan Nasrallah, a réuni des milliers voire 10.000 manifestants. Ils ont scandé contre le film, contre les États-Unis, contre Israël.
Pas une pierre, pas une bouteille, pas une échauffourée... et autant de manifestants que dans tout le reste du monde réuni! La méthode du Hezbollah s'est nettement distinguée dans l'affaire des Innoncents de l'Islam. Pas tout à fait innoncents (sans jeu de mots!), ces Hezbollahis: ils étaient en perte de vitesse chez le tiers chiite libanais, les voilà revenus au centre.