Le flagellation du blogueur saoudien Raef Badaoui reportée

Le blogueur saoudien Raef Badaoui, ci-dessus en 2012, sur un cliché diffusé par sa famille. - Album de famille - AFP
La justice saoudienne a repoussé vendredi, pour la troisième fois consécutive, la flagellation du blogueur Raef Badaoui, condamné à 1.000 coups de fouets en 20 semaines pour "insulte à l'islam", a déclaré son épouse, sans pouvoir en donner les raisons.
Raef Badaoui avait subi 50 coups de fouets le 9 janvier, mais les deux séances suivantes de flagellation avaient été repoussées pour des raisons médicales. Son cas a soulevé l'indignation à travers le monde, l'ONU dénonçant une sentence "cruelle et inhumaine".
Il "n'a pas été fouetté" vendredi, a déclaré Ensaf Haidar, son épouse réfugiée au Canada avec ses enfants, sans fournir d'autres précisions.
La veille, elle avait fait part à l'AFP de ses inquiétudes concernant l'état de santé de son mari, qui souffre d'hypertension depuis son arrestation en 2012. "L'état de santé de Raef est mauvais et il empire".
Entourée de responsables d'Amnesty international, Mme Haidar s'était dite "très inquiète pour lui" car "c'est impossible pour un être humain de recevoir 50 coups de fouet chaque semaine".
Au report de la deuxième séance de flagellation, son épouse et Amnesty International avaient affirmé que les plaies des premiers coups de fouet n'avaient pas suffisamment cicatrisé.