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Moyen-Orient

La France dénonce la fuite en avant du pouvoir syrien

DES AMBASSADES ATTAQUÉES EN SYRIE

DES AMBASSADES ATTAQUÉES EN SYRIE - -

PARIS (Reuters) - Au lendemain des attaques visant l'ambassade de France à Damas, la France a dénoncé mardi la "fuite en avant" du pouvoir syrien...

PARIS (Reuters) - Au lendemain des attaques visant l'ambassade de France à Damas, la France a dénoncé mardi la "fuite en avant" du pouvoir syrien et demandé aux autorités de ce pays d'assurer la sécurité de ses diplomates.

Des partisans du président syrien Bachar al Assad ont attaqué lundi les ambassades de France et des Etats-Unis à Damas, trois jours après une visite des ambassadeurs français et américain dans la ville de Hama, théâtre de manifestations réclamant la chute du régime.

Pour le Premier ministre français, François Fillon, la situation en Syrie "n'est plus acceptable".

"Ce qui s'est passé encore hier soir, avec des agressions extrêmement violentes contre l'ambassade de France à Damas et l'ambassade des Etats-Unis, montre que ce régime est dans une fuite en avant", a-t-il déclaré sur Europe 1.

"Chaque jour qui passe rend plus difficile le maintien au pouvoir du président Assad", a-t-il ajouté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a appelé de son côté les autorités syriennes à protéger les représentations diplomatiques.

"Nous appelons à nouveau les autorités syriennes à faire leur devoir", a-t-il dit sur France Info. "Tout gouvernement doit assurer la sécurité des ambassades et des représentations diplomatiques et nous appelons instamment les autorités syriennes à le faire".

Les deux hommes ont de nouveau déploré l'incapacité des Nations unies à se prononcer sur la Syrie en raison d'un blocage de la Russie et de la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité.

"Le président Assad a franchi toutes les limites et le silence du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Syrie devient insupportable", a déploré François Fillon.

Alain Juppé lui a fait écho, déclarant que "les conditions ne sont pas réunies pour que le Conseil de sécurité des Nations unies se prononce sur le cas syrien".

Le chef de la diplomatie a aussi rappelé qu'"il n'a jamais été question" d'intervenir militairement en Syrie.

Elizabeth Pineau, édité par Marc Angrand