"Nous frapperons nos ennemis": attaqué à sa frontière nord, Israël riposte par des frappes sur Gaza

De la fumée s'élève dans le ciel de Gaza après des frappes de l'armée israélienne ce jeudi 6 avril 2023 - MOHAMMED ABED / AFP
Israël a frappé ce jeudi soir des infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza, dernier épisode d'une nouvelle flambée de violence au Proche-Orient contre laquelle les appels à la retenue semblent vains.
Des avions de combats ont frappé "un tunnel" dans la zone de Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza), et un autre dans la zone de Khan Younis (sud du territoire), indique un communiqué de l'armée israélienne.
"Deux centres de fabrications d'armes appartenant au Hamas", mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, ont également été frappés, ajoute le texte, présentant l'opération comme "une réponse aux atteintes à la sécurité (d'Israël) commises par le Hamas ces jours-ci."
"Ils paieront le prix de chaque agression"
Dans un communiqué, le Hamas a dit tenir "Israël responsable de cette agression et de ses conséquences" et a appelé "toutes les factions palestiniennes à l'unité pour affronter l'occupation" (Israël, NDLR).
"Nous frapperons nos ennemis et ils paieront le prix de chaque agression", avait déclaré un peu plus tôt à Tel-Aviv le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'ouverture d'une réunion du cabinet restreint de sécurité.
Dans l'après-midi, plus de trente roquettes ont été tirées en direction d'Israël à partir du Liban, escalade sans équivalent sur le front israélo-libanais depuis 2006.
L'armée israélienne a accusé des activistes palestiniens d'être derrière ces tirs qui ont fait au moins un blessé et causé des dégâts matériels le jour de Pessah, la Pâque juive.
Cet accès de violence à la frontière nord d'Israël a suscité condamnations et appels à la retenue, et survient au lendemain de l'irruption brutale en plein ramadan, de la police israélienne dans la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam.
L'armée israélienne a la certitude que les tirs de roquettes du Liban, non revendiqués, étaient "palestiniens", et probablement selon elle l'oeuvre du Hamas ou du Jihad islamique. Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré refuser "toute escalade à partir de son territoire."
Jugeant la situation "extrêmement sérieuse", l'ONU a appelé "à la retenue et à éviter une escalade supplémentaire."