Israël: Sara Netanyahu, la femme du Premier ministre israélien, visée par une enquête criminelle

Benjamin et Sara Netanyahu à Jerusalem le 27 octobre 2024 - GIL COHEN-MAGEN / POOL / AFP
Une enquête criminelle "a été ouverte à l'encontre de Sara Netanyahu", épouse du Premier ministre israélien, a indiqué dimanche 2 février 2025 le parquet en Israël dans une lettre envoyée à une députée de l'opposition, qui avait réclamé des poursuites.
Le Parquet ne précise pas le type de poursuites contre Sara Netanyahu, actuellement aux États-Unis. Mais cette députée travailliste, Naama Lazimi, l'accuse de subornation de témoin dans le procès pour corruption de son époux, suite à une enquête diffusée par une télévision privée.
Cette "notification (...) est importante pour le contrôle parlementaire, le système judiciaire et l'État de droit", s'est félicitée la députée sur X, peu après. "Je ne me tairai pas, je ne lâcherai pas et je ne permettrai pas que cette affaire soit enterrée. La justice sera faite, nous veillerons à ce que ce soit le cas."
Intimidation de témoin
La parlementaire avait rendu public son courrier à la justice après une enquête de l'émission d'investigation Ouvda sur la chaîne 12, qui a affirmé que l'épouse de Benjamin Netanyahu avait notamment tenté d'intimider un témoin dans le procès de son mari.
Dans cette émission, on entend des enregistrements présumés de Sara Netanyahu demandant à l'assistante de son époux, décédée depuis, de harceler et de faire une campagne négative sur les réseaux sociaux contre des opposants à son mari et notamment contre Hadas Klein, une des témoins clé du procès contre le Premier ministre israélien.
Accusations "ridicules"
En décembre, le chef du gouvernement avait été entendu pour la première fois lors de son procès pour corruption. Il avait qualifié de "ridicules" les accusations portées contre lui.
Cette audience avait marqué la reprise du procès ouvert en mai 2020, mais interrompu par la guerre dans la bande de Gaza. Benjamin Netanyahu a déposé plusieurs demandes de report, en invoquant la guerre déclenchée dans la bande de Gaza par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7-Octobre 2023 sur le sol israélien.
Il est le premier chef de gouvernement israélien en exercice à être jugé au pénal. Il est poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance.