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Moyen-Orient

Faut-il retirer immédiatement nos troupes d’Afghanistan ?

Il reste actuellement 4000 soldats français en Afghanistan.

Il reste actuellement 4000 soldats français en Afghanistan. - -

Au lendemain de l’annonce par Nicolas Sarkozy du retrait d'un quart des troupes françaises d’Afghanistan d'ici fin 2012, l’attentat-suicide qui a tué 5 soldats français ce mercredi en Afghanistan, relance la question d’un retour accéléré des Français. Pour ou contre, donnez votre avis ici.

L’attentat-suicide de ce mercredi en Afghanistan, pose une nouvelle fois la question du retrait des troupes françaises. Le calendrier fixé par Nicolas Sarkozy est clair : 1 000 soldats, soit un quart des troupes, seront rapatriés d’ici fin 2012, pour un retrait total en 2014.
Mais après ce nouveau drame, qui a coûté la vie à 5 soldats français, plusieurs voix s'élèvent dans l’opposition pour un retour accéléré des Français. Avec 17 morts, l’armée subit son début d’année le plus meurtrier depuis le début de la guerre, il y a 10 ans.

« Nous ne sommes pas la police du monde ! »

Favorable au retrait immédiat des troupes françaises d’Afghanistan, le député de l'Essonne et président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan estime même qu’il « fallait déjà les retirer il y a un an et il faut d’autant plus les retirer aujourd’hui. Pour une raison très simple : on ne sait pas pourquoi nos soldats sont là-bas. Ben Laden a disparu, et bien avant sa mort, le terrorisme qui avait mis en cause l’Europe et les Etats-Unis n’était plus en Afghanistan. Nous ne sommes pas la police du monde ; ce pays est capable de se gérer. Au nom de quoi devrions-nous faire tuer nos soldats dans le monde entier ? ».

« L’armée afghane a encore besoin d’être accompagnée »

Mais pour Guy Teissier, député UMP des Bouches du Rhône, président de la Commission de la Défense nationale et des Forces armées, « on ne peut pas lâcher quelqu’un qui a encore besoin de béquilles. L’armée nationale afghane est une armée jeune, poursuit-il, elle a à peine quelques années, avec des gens qui sont souvent des guerriers mais qui ne sont pas des soldats, qui ne sont pas habitués à la manœuvre conventionnelle. Ils manquent cruellement de moyens que nous pouvons leur apporter, en les aidant encore. Ils ont encore besoin d’être accompagnés, c’est aussi simple que ça ».

La Rédaction, avec Victor Joanin