Affaire Khashoggi: le Premier ministre libanais soutient Ryad

Le Premier ministre libanais Saad Hariri. - AFP PHOTO / HO / EGYPTIAN PRESIDENCY
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a apporté mardi son soutien à l'Arabie saoudite, dont l'image a été écornée par l'affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, tué dans le consulat de son pays à Istanbul.
Un an après la démission surprise
Les déclarations de Saad Hariri interviennent moins d'un an après sa démission surprise à la télévision depuis Ryad, laissant cours à des rumeurs sur son probable maintien contre son gré par les autorités saoudiennes.
"Les mesures prises par le royaume d'Arabie saoudite concernant le cas du journaliste Jamal Khashoggi (...) s'inscrivent dans un cadre qui sert la justice et doit permettre de mettre à jour toute la vérité", a estimé Saad Hariri dans un communiqué.
Tué dans l'enceinte du consulat
Après avoir assuré que Jamal Khashoggi était ressorti vivant du consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre, Ryad a fini par reconnaître qu'il avait été tué dans l'enceinte de sa mission diplomatique, mais nié toute implication du prince héritier Mohammed ben Salmane, considéré comme l'homme fort du royaume.
Ryad a ensuite annoncé le limogeage du numéro deux du Renseignement saoudien, le général Ahmed al-Assiri, et de trois autres hauts responsables de ces services, ainsi que d'un conseiller "médias" à la cour royale, Saoud al-Qahtani. Dix-huit suspects saoudiens ont également été interpellés.
Les autorités saoudiennes ont envoyé une équipe pour enquêter sur ce qui s'est passé dans le consulat du royaume à Istanbul et ont aussi ouvert une enquête en Arabie saoudite.
Saad Hariri a estimé que "les directives (...) du roi Salmane (...) contribueraient à répondre aux campagnes malveillantes menées contre le royaume".