Moscou dénonce l'adhésion du Monténégro à l'Otan, validée par Trump

Moscou a dénoncé la décision de Donald Trump d'approuver l'adhésion du Monténégro à l'Otan, la qualifiant de "profondément erronée".

Nouvelle tension sur fond de nouvelle guerre froide. La Russie a qualifié jeudi de "profondément erronée" la décision de Donald Trump d'approuver l'adhésion du Monténégro à l'Otan, estimant qu'elle fragilise la stabilité de l'Europe.

"Nous considérons que l'intégration du Monténégro à l'Otan est profondément erronée, qu'elle va à l'encontre des intérêts primordiaux de ce pays, qu'elle porte atteinte à la stabilité des Balkans et de l'Europe en général", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le Monténégro divisé

L'adhésion du Monténégro à l'Alliance atlantique "reflète la logique de confrontation sur le continent européen, la mise en place de nouvelles lignes de démarcation", a dénoncé la diplomatie russe. Le président américain Donald Trump a donné mardi son feu vert à l'adhésion à l'Otan du Monténégro, qui devrait ainsi devenir le 29e membre de l'Alliance.

Cette future adhésion divise le petit pays de 620.000 habitants, où l'opposition prorusse réclame un référendum sur la question. En 2015, de violentes manifestations avaient éclaté pour contester cette décision de l'ancien Premier ministre Milo Djukanovic. La Russie a déjà par le passé qualifié l'élargissement de l'Otan dans les Balkans de "provocation".

Coup d'Etat avorté

Mercredi, la Maison Blanche avait affirmé avoir des "informations crédibles" selon lesquelles Moscou aurait apporté son soutien à un coup d'Etat avorté au Monténégro en octobre dernier. Ces déclarations intervenaient alors que le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson rencontrait à Moscou le président russe Vladimir Poutine et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Au cours de cette rencontre très tendue, les chefs de la diplomatie russe et américaine ont fait part de leurs divergences, notamment sur le dossier syrien, et de leur défiance mutuelle, tout en appelant à la poursuite du dialogue entre les deux puissances.

G.D. avec AFP