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Migrants: l'Italie menace d'un veto le sommet de l'UE si elle n'obtient pas satisfaction

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte à Bruxelles ce jeudi 28 juin 2018

Le Premier ministre italien Giuseppe Conte à Bruxelles ce jeudi 28 juin 2018 - Ben STANSALL / AFP

Les dirigeants des 28 Etats membres de l'Union Européenne se retrouvent ce jeudi et vendredi à Bruxelles pour un sommet consacré à la question de la crise migratoire.

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a menacé ce jeudi d'opposer son veto aux conclusions du sommet de l'UE consacré à la question migratoire si l'Italie n'obtient pas satisfaction pour ses demandes.

"Nous attendons des actes. Ce sommet sera un choix et je suis disposé à en tirer toutes les conséquences. (Un veto) est une possibilité que je ne veux pas imaginer, mais si on devait y arriver, de mon côté, nous n'aurons pas de conclusions partagées", a déclaré Giuseppe Conte à son arrivée à Bruxelles pour ce sommet.

Interrogé sur son intention d'opposer un veto s'il n'obtient pas satisfaction, Giuseppe Conte a répondu: "C'est une possibilité que je ne veux pas imaginer, mais si on devait y arriver (à cette possibilité), de mon côté, nous n'aurons pas de conclusions partagées".

"Nous attendons que les paroles se traduisent par des faits"

Le chef du gouvernement populiste italien a rappelé avoir soumis une liste de demandes lors d'une réunion informelle avec quinze de ses homologues dimanche dernier à Bruxelles.

"L'Italie a élaboré une proposition, une proposition que nous considérons raisonnable, parce que pleinement conforme à l'esprit et aux principes sur lesquels sont fondés l'UE", a souligné Giuseppe Conte.

"Dans les rencontres que j'ai eues avec les dirigeants d'autres pays membres, j'ai entendu beaucoup de manifestations de solidarité. Nous attendons que ces paroles se traduisent par des faits, a-t-il insisté. L'Italie n'a plus besoin de signes verbaux, mais de faits concrets. C'est le moment: de ce point de vue, cette rencontre devra être un choix net entre deux voies", a-t-il prévenu.

M. F. avec AFP