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Les inondations au Pakistan provoquent de nouvelles évacuations

Un réfugié attend une distribution de nourriture dans un camp à Sukkur, dans la province pakistanaise du Sind. Islamabad a ordonné jeudi de nouvelles évacuations dans cette province du sud du pays, en raison de la crue du fleuve Indus consécutive aux plui

Un réfugié attend une distribution de nourriture dans un camp à Sukkur, dans la province pakistanaise du Sind. Islamabad a ordonné jeudi de nouvelles évacuations dans cette province du sud du pays, en raison de la crue du fleuve Indus consécutive aux plui - -

SUKKUR, Pakistan (Reuters) - Les autorités pakistanaises ont ordonné jeudi de nouvelles évacuations dans la province du Sind, dans le sud du pays, en...

SUKKUR, Pakistan (Reuters) - Les autorités pakistanaises ont ordonné jeudi de nouvelles évacuations dans la province du Sind, dans le sud du pays, en raison de la crue du fleuve Indus consécutive aux pluies de mousson exceptionnelles cette année.

Ces évacuations concernent notamment les villes de Sujawal, Daro et Mirpour Batoro, qui abritent en tout 400.000 personnes.

De nombreux habitants de la région du delta de l'Indus, à une centaine de km à l'est de Karachi, la capitale économique du pays, sont déjà partis mais, selon les autorités, des milliers d'autres sont restés sur place. La rupture d'une deuxième digue risque d'inonder plusieurs agglomérations.

Ailleurs dans le pays, la décrue s'amorce mais le risque d'inondations reste élevé au Sind en raison de hautes marées en mer d'Oman, où se jette l'Indus, et de possibles nouvelles pluies.

Un porte-parole de l'armée, l'une des rares institutions solides du pays, a souligné les difficultés rencontrées pour atteindre certaines zones inondées où quelque 800.000 personnes ne sont accessibles que par voie aérienne. "Si l'aide ne parvient pas dans ces secteurs, la population risque de faire preuve de nervosité", a prévenu le général Athar Abbas.

A Washington, un responsable s'exprimant sous le sceau de l'anonymat a déclaré, selon la BBC, que les taliban pakistanais risquaient de s'en prendre aux employés humanitaires étrangers.

Cette crainte est toutefois balayée du revers de la main par les ONG opérant dans le pays.

"Au Pakistan, comme dans de nombreux autres pays où les Nations unies sont présentes, la sécurité peut poser problème", a déclaré Maurizio Giuliano, porte-parole de l'Office de coordination des opérations humanitaires de l'Onu (Ocha). "J'espère toutefois que tout être humain comprendra que s'attaquer à un autre être humain cherchant à aider son prochain serait totalement inhumain", a-t-il dit à Reuters.

Le général Abbas a lui aussi rejeté cette éventualité en soulignant que le contrecoup serait terrible dans l'opinion publique. "La population pakistanaise salue le travail des humanitaires et dans ce type de situation, tout le monde est le bienvenu", a-t-il dit.

Robert Birsel, Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser