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Le président yéménite blessé par des tirs sur son palais

Le président yéménite Al Abdallah Saleh, qui fait face à une contestation son précédent du pouvoir qu'il occupe depuis près de 33 ans à Sanaa, a été légèrement blessé vendredi, ainsi que plusieurs autres responsables, dans le bombardement de son palais, s

Le président yéménite Al Abdallah Saleh, qui fait face à une contestation son précédent du pouvoir qu'il occupe depuis près de 33 ans à Sanaa, a été légèrement blessé vendredi, ainsi que plusieurs autres responsables, dans le bombardement de son palais, s - -

par Mohamed Soudame et Mohamed Ghobari SANAA (Reuters) - Le président yéménite Al Abdallah Saleh, qui fait face à une contestation son précédent du...

par Mohamed Soudame et Mohamed Ghobari

SANAA (Reuters) - Le président yéménite Al Abdallah Saleh, qui fait face à une contestation son précédent du pouvoir qu'il occupe depuis près de 33 ans à Sanaa, a été légèrement blessé vendredi, ainsi que plusieurs autres responsables, dans le bombardement de son palais, a-t-on appris de source diplomatique.

Le Premier ministre, son adjoint et le président du parlement ont également été blessés dans l'attaque, qui a touché la mosquée du palais. Un imam et trois membres de la garde présidentielle ont été tués par les obus, précise l'agence de presse officielle yéménite.

Le gouvernement a imputé ce bombardement à la puissante fédération tribale Hached de Sadek al Ahmar, un ancien de ses alliés, mais celui-ci a démenti catégoriquement que ses hommes soient responsables des tirs. Ahmar a dénoncé une manipulation de Saleh pour envenimer la situation.

Dans la foulée des révolutions tunisienne et égyptienne qui ont abouti à la chute de Zine ben Ali et Hosni Moubarak, Saleh est la cible depuis le mois de janvier d'un mouvement de contestation sans précédent mais il s'accroche au pouvoir. Les affrontements ont fait 370 morts depuis le début des troubles.

Des combats acharnés se poursuivaient vendredi dans la capitale yéménite dont les habitants restaient à couvert chez eux tandis que la ville était secouée par des explosions.

"Le président se porte bien et s'adressera au peuple dans une heure", avait déclaré à Reuters Abdou al Djanadi, vice-ministre de l'Information, après le bombardement du palais. Une télévision yéménite d'opposition, Souhaïl, avait rapporté un peu plus tôt la mort du président.

"SITUATION REGRETTABLE"

Après le démenti d'Ahmar, les soupçons se portent sur un autre ancien allié du président, le général Ali Mohsen, qui a fait défection en avril et dont les troupes protègent à Sanaa les manifestations pacifiques de l'opposition.

Quoi qu'il en soit, les forces loyalistes ont répliqué au bombardement du palais en pilonnant les résidences des chefs tribaux du Hached, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.

Les affrontements entre miliciens tribaux et les troupes loyalistes cette semaine ont fait basculer le pays dans la guerre civile à Sanaa et dans d'autres régions du pays.

Ces violences, qui ont fait 155 morts ces dix derniers jours, ont été provoquées par le refus de Saleh de signer un compromis mis au point par les dirigeants voisins du Conseil de coopération du Golfe (CCG) promettant l'immunité à lui-même et à son entourage en échange de son départ du pouvoir dans un délai d'un mois.

Le CCG a déclaré suivre "avec préoccupation et tristesse la détérioration de la situation et la poursuite des combats. Cette situation est regrettable et ne bénéficie à personne".

Des explosions ont aussi été entendues vendredi dans la ville de Taëz, dans le sud, où les Nations unies ont déclaré vérifier les informations faisant état d'une cinquantaine de morts depuis dimanche.

Avec Mohamed Moukhashaf à Aden, Khaled al Mahdi à Taëz, Mahmoud Habboush à Dubaï, Marc Delteil pour le service français